Les résultats d'une récente étude suggèrent que remplacer les aliments transformés et ultra-transformés par des produits frais équivalents peut réduire le risque de plusieurs cancers.
Remplacer la consommation d’aliments transformés et ultra-transformés par une quantité équivalente de produits frais diminue le risque de plusieurs cancers, conclut une étude menée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).
Elle s’est basée sur la cohorte prospective Epic, portant sur plus de 450 000 personnes dans 10 pays européens, suivies pendant 25 ans.
Des risques de cancer augmentés par cette alimentation
C’est dans la revue The Lancet Planetary Health que les résultats dégagés par le Circ ont été publiés. Ainsi, remplacer ne serait-ce que 10% d’aliments transformés par des produits simples diminue le risque de développer certains cancers, au rang desquels les cancers du côlon, du foie, de la sphère ORL, le carcinome hépatocellulaire ou du sein chez les femmes ménopausées.
Rappelons qu’un aliment ultra-transformé constitue un apport énergétique élevé, à l’inverse de celui nutritionnel, et que les ingrédients le composant sont rarement présents dans nos cuisines.
La classification Nova
Les données relatives aux cancers ont été croisées avec les questionnaires sur les habitudes alimentaires remplis par les patients ou renseignés en entretien avec un professionnel de santé.
Et c’est la classification Nova qui a été utilisée pour déterminer le degré de transformation des aliments.
Un phénomène sous-estimé ?
Les liens entre consommation d’aliments transformés et cancer sont de plusieurs ordres. Citons une alimentation trop grasse, trop sucrée ou trop salée comme nous le savons tous.
Mais l’introduction d’additifs alimentaires, édulcorants, émulsifiants ou nitrites, voire les plastiques des emballages des produits transformés entre aussi en ligne de compte. En étant dégradés, ces aliments n’ont plus le même impact sur notre sentiment de satiété, nous incitant à en consommer davantage.
Les scientifiques ont insisté sur le fait que l’étude serait susceptible de sous-estimer le phénomène. En effet, la disponibilité de ces produits alimentaires sur le marché est en forte augmentation depuis le début de la collecte des données de la classification Nova, laquelle date d’une vingtaine d’années.
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