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Covid-19 : pas de surrisque d’AVC avec les vaccins bivalents, d’après des données françaises - Le Parisien

Quand on parle de vaccination, et notamment de celle contre le Covid-19, tout est question de balance bénéfices-risques. En l’occurrence, les autorités sanitaires américaines avaient annoncé en janvier avoir identifié un « signal » s’agissant du vaccin de Pfizer-BioNTech adapté au variant Omicron BA.4/5. Celui-ci pourrait entraîner un surrisque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez les plus de 65 ans par rapport au vaccin d’origine, notamment si la personne était immunisée au même moment contre la grippe. Peu de temps après, une analyse plus approfondie s’était avérée rassurante. Et des données françaises, parues ce mercredi 29 mars dans le New England Journal of Medicine, le sont tout autant.

Dans cette étude, les scientifiques du groupement Epi-Phare (Assurance maladie et Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) ont suivi près de 500 000 personnes, majoritairement âgées d’au moins 60 ans, du 6 octobre au 9 novembre 2022. 80 % d’entre elles ont reçu le vaccin dit « bivalent », c’est-à-dire qui cible à la fois la souche d’origine du virus et le variant Omicron BA.4/5. C’est donc lui qui était soupçonné d’entraîner davantage d’AVC. Les autres participants avaient été « piqués » avec le vaccin « monovalent » d’origine, qui n’est désormais plus utilisé.

Moins de 4 000 vaccinés par jour

Chacune de ces personnes a été suivie jusqu’à trois semaines après l’injection, « pour coller à la période à risques identifiée dans l’alerte américaine initiale », indique Mahmoud Zureik, auteur principal de l’étude. D’après les résultats, le risque d’AVC (quel qu’il soit) n’apparaît pas plus élevé avec le vaccin bivalent qu’avec celui d’origine. Il en va de même pour le risque d’infarctus du myocarde ou pour celui d’embolie pulmonaire, toujours dans les trois semaines après avoir tendu le bras.

Quel que soit le vaccin, ces risques sont très faibles et ne remettent pas en cause les bénéfices apportés chez ces personnes les plus fragiles, notamment pour les protéger contre les formes graves, d’après de précédentes études. « Nos résultats rassurent quant à la poursuite de l’utilisation de ce vaccin bivalent », indiquent les auteurs de l’étude.

En cette fin mars, moins de 4 000 personnes reçoivent chaque jour une dose de rappel de ce vaccin bivalent, très loin du pic atteint mi-décembre (environ 110 000 injections quotidiennes). Ce nombre pourrait repartir à la hausse l’automne, lorsque les personnes fragiles (les plus de 60 ans, les personnes atteintes de comorbidités, etc.) seront incitées à recevoir un nouveau rappel. À moins qu’un autre vaccin ne se révèle plus adapté d’ici là, notamment si un énième variant très différent de ceux qui circulent actuellement venait à s’imposer.

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