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Les maladies bactériennes en hausse, deux enfants sont morts - L'essentiel

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Au LuxembourgLes maladies bactériennes en hausse, deux enfants sont morts

LUXEMBOURG – Les récentes épidémies virales intenses ont entraîné un risque d’infection invasive bactérienne. Deux enfants d'une dizaine d'années sont morts cet hiver et le système de santé suit de près la situation.

Nicolas Chauty
par

Nicolas Chauty

Photo prétexte/Pexels

Les systèmes d'alerte mis en place au niveau européen avaient relevé la tendance, qui s'est confirmée au Luxembourg aussi: les maladies bactériennes ont connu une importante recrudescence ces derniers mois et particulièrement durant l'hiver. «La situation n'est pas hors de contrôle, mais il est nécessaire de surveiller», indique le Docteur Anne Vergison, cheffe de division de l'inspection sanitaire.

Dans les faits, les épidémies virales intenses récentes ont entraîné un risque d’infection invasive bactérienne dans la société et surtout chez les plus fragiles. Ces bactéries qui vivent naturellement dans notre nez et notre gorge «profitent» des cellules détruites par les virus pour s'introduire, notamment dans le sang, et aller se greffer dans l'organisme. Le tout conjugué à une immunité en recul. On parle ici de contaminations à streptocoque du groupe A, scarlatine par exemple, ou d'infections invasives à méningocoques, souvent des méningites.

«Des choses inhabituelles ces derniers mois»

«Nous avons constaté plusieurs infections interpelantes, des choses inhabituelles sur ces derniers mois», appuie Anne Vergison. Et pour cause, le Luxembourg a enregistré, selon les informations de L'essentiel, deux décès d'enfants «d'une dizaine d'années» au cours de l'hiver. L'un touché par un streptocoque, l'autre par un pneumocoque, en l'occurrence une infection mêlée à une grippe.

Quelques cas de scarlatine ont été recensés «au sein des structures d'accueil de jeunes enfants». Le Luxembourg a d'ailleurs, pour la première fois cette année, rendu obligatoire les déclarations de contaminations à streptocoque de groupe A. Côté français, les courbes pour la saison 2022/2023 ont atteint des niveaux records depuis au moins six ans.

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«Gravite très difficile à diagnostiquer»

«On ne s'attend pas à une hausse plus forte, et nous sommes mieux préparés à suivre cette évolution, d'autant que ces épidémies, on le sait, peuvent mettre nos hôpitaux en tension», ajoute la cheffe de division de l'inspection sanitaire. Concernant le pneumocoque, un vaccin est disponible, efficace contre «treize variantes très offensives» parmi la centaine qui existent.

Globalement, concernant les enfants, les parents sont incités à «se faire confiance» et consulter dès qu'ils constatent un état de santé inhabituel. «La gravité de ces infections est très difficile à diagnostiquer, car elles peuvent évoluer de façon catastrophique très rapidement, détaille Anne Vergison. Mieux vaut consulter le médecin rapidement, ne serait-ce que pour être rassuré».

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