par TD
Publié le 17 août 2023 à 18h02
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Source : JT 20h WE
Des chercheurs américains se réjouissent d'une avancée notable en matière de greffe d'organe.Le rein d'un porc, modifié génétiquement, reste en effet fonctionnel plus de 32 jours après sa greffe sur un homme.Des progrès qui font espérer une future révolution pour les patients qui attendent un don d'organe.
En ce milieu de semaine, une équipe scientifique américaine a partagé sa satisfaction et indiqué qu'un rein d'un porc continuait à fonctionner 32 jours après sa transplantation sur un humain en état de mort cérébrale. Il s'agit d'un record et d'une performance, pour un organe ayant au préalable été modifié génétiquement avant sa transplantation. Du côté des patients, cette annonce laisse espérer une solution concrète pour lutter contre la pénurie chronique de reins.
La science poursuit pas à pas ses progrès
Cette transplantation rénale s'est déroulée dans un hôpital de New York à la mi-juillet. L'homme sur lequel l'organe a été greffé, âgé de 57 ans, se trouvait alors en état de mort cérébrale et était placé sous respirateur artificiel. Il avait par le passé indiqué vouloir faire don de son corps à la science. Dans le milieu médical, les transplantations d'organes d'animaux sur des humains, sont généralement désignés sous le terme de "xénogreffes". Elles pourraient, dans le futur, permettre d'apporter des solutions concrètes aux milliers de patients qui se trouvent dans l'attente d'une greffe et vivent dans l'incertitude, faute d'organes disponibles.
Ces 32 jours mis en avant par les chercheurs représentent "la plus longue période durant laquelle un rein de porc génétiquement modifié a fonctionné chez un humain", a glissé dans son communiqué l'hôpital. Cette expérience se poursuit, elle devrait durer un mois supplémentaire. Le rein de porc, avant d'être greffé, avait subi des modifications génétiques. Pour les scientifiques, il s'agissait en effet d'éviter que le nouvel organe soit immédiatement rejeté par l'organisme humain.
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Les médecins ont expliqué que lors de l'opération, ils ont également procédé à la transplantation d'une glande spécifique, impliquée dans la réponse immunitaire. Elle est censée aider les cellules du receveur à identifier celles de l'animal comme étant les siennes. Depuis le début des observations, il y a maintenant plus d'un mois, "les biopsies et tests du rein ne montrent aucun signe de rejet", se réjouissent les responsables de cet essai.
Sollicité par France Info, le directeur de recherches à l'Inserm Alexandre Loupy imagine un "scénario pas si futuriste que ça", où lorsque "vous avez une défaillance d'organes et qu'on peut déterminer une échelle de temps", des fermes de cochons transgéniques pourraient générer un animal vous permettant de "recevoir les organes au bon moment". Une perspective qui peut interpeller au premier abord, mais qui s'inscrit dans un contexte de tension majeure. Dans l'Hexagone, on estime en effet à environ 12.000 patients le nombre de patients en attente d'un dons de reins. Dans le même temps, seules 3.000 à 4.000 transplantations sont réalisées à l'échelle d'une année.
"C'était une décision très difficile à prendre", a confié cette semaine mercredi la sœur de l'homme transplanté aux États-Unis. Elle a accepté que le corps de son frère soit utilisé pour cette étude, assurant que son frère "aurait été fier que la tragédie de sa mort aide la vie de nombreuses personnes". Rappelons qu'en France, à l'heure actuelle, les lois de bioéthique ne permettent pas de procéder à des xénogreffes.
TD
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