Search

Manger de bonne heure pourrait réduire le risque cardiovasculaire, selon une nouvelle étude - Les Échos

Publié le 14 déc. 2023 à 11:24Mis à jour le 14 déc. 2023 à 12:23

Cela va dans le sens de la chrononutrition, qui privilégie « quand manger quoi » plutôt que « quoi ne pas manger ». Selon une nouvelle étude publiée ce mercredi, l'heure à laquelle nous mangeons au cours de la journée pourrait avoir une influence sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire.

L'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), l'Institut de santé globale de Barcelone, l'Inserm et l'université Sorbonne Paris Nord ont travaillé sur un échantillon de plus de 100.000 personnes de la cohorte NutriNet-Santé (dont 79 % de femmes avec un âge moyen de 42 ans), suivies entre 2009 et 2022. Afin de réduire le risque de biais possibles, les chercheurs ont tenu compte d'un grand nombre de facteurs de confusion, en particulier les facteurs sociodémographiques (âge, sexe, situation familiale…), la qualité nutritionnelle de l'alimentation, le mode de vie et l e cycle du sommeil .

Et ils estiment que manger tardivement la première ou la dernière fois de la journée serait associé à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires. Il ressort également de l'étude publiée dans « Nature Communications » qu'une durée plus longue du jeûne nocturne est associée à une réduction du risque des maladies cérébrovasculaires (comme les AVC).

Dîner et petit-déjeuner tôt

Dans le détail, les résultats font ressortir qu'une première prise alimentaire de la journée plus tardive, par exemple liée au fait de ne pas prendre de petit-déjeuner, est associée à un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire, avec une augmentation de 6 % du risque par heure. Par exemple, une personne qui a pour habitude de manger pour la première fois à 9 heures aurait 6 % de risque en plus d'avoir une maladie cardiovasculaire qu'une personne qui a l'habitude de manger à 8 heures.

Quant à la dernière prise alimentaire de la journée, manger tardivement, après 21 heures, est associé à une augmentation de 28 % du risque de maladie cérébrovasculaire, comme les AVC, par rapport à une dernière prise alimentaire avant 20 heures, en particulier chez les femmes. Enfin, une durée plus longue du jeûne nocturne, entre la dernière prise alimentaire de la journée et la première du lendemain, est associée à une réduction du risque de maladie cérébrovasculaire, ce qui serait donc en faveur d'une combinaison d'une heure précoce de la première et de la dernière prise alimentaire, simultanément.

Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité

En plus de la lumière, le cycle quotidien des prises alimentaires (repas, collations…) en alternance avec les périodes de jeûne synchronise les horloges internes - ou rythmes circadiens - des différents organes du corps, influençant notamment des fonctions cardiométaboliques comme la régulation de la tension artérielle.

Les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de mortalité dans le monde avec 18,6 millions de décès en 2019, selon le réseau Global Burden of Diseases, dont environ près de la moitié seraient attribuable à l'alimentation, rappelle le communiqué. L'alimentation joue donc un rôle majeur dans le développement et l'évolution de ces maladies, et le mode de vie moderne des sociétés occidentales a conduit à des comportements alimentaires spécifiques comme la prise tardive du dîner ou ne pas prendre de petit-déjeuner, mettent en cause les chercheurs.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/rss/articles/CBMinAFodHRwczovL3d3dy5sZXNlY2hvcy5mci9pZGVlcy1kZWJhdHMvc2NpZW5jZXMtcHJvc3BlY3RpdmUvbWFuZ2VyLWRlLWJvbm5lLWhldXJlLXBvdXJyYWl0LXJlZHVpcmUtbGUtcmlzcXVlLWNhcmRpb3Zhc2N1bGFpcmUtc2Vsb24tdW5lLW5vdXZlbGxlLWV0dWRlLTIwNDE0NDfSAQA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Manger de bonne heure pourrait réduire le risque cardiovasculaire, selon une nouvelle étude - Les Échos"

Post a Comment

Powered by Blogger.