Les variants émergents du Sars-Cov-2 vous retrouveront peut-être sous le sapin. Et ce sera sans doute le JN.1, dont la vitesse de propagation se montre déjà plus impressionnante que celle de ses prédécesseurs dans la famille Omicron. Le point sur le virus, le dépistage, et la vaccination en Auvergne.
Le dernier virus estampillé Covid-19 se fait plus discret que ses prédécesseurs, se caractérise par des symptômes communs à d’autres virus hivernaux, et maintient l'épidémie dans le paysage. Il est temps de se refamiliariser avec les gestes barrière et un vocabulaire qu’on avait oublié. Le « taux d’incidence », par exemple : cet indicateur de contamination (cas consolidés par Santé publique France), remonte sérieusement dans le Puy-de-Dôme depuis la mi-novembre.
Il a même doublé en 15 jours, avec + 40 % entre la semaine 49 (4 au 10 décembre) et la semaine 48. Le taux départemental dépasse désormais le taux national.
La circulation du Sars-Cov-2 poursuit son augmentation en Auvergne Rhône-Alpes, au niveau le plus élevé depuis début 2023 (source ARS)
Le dépistage n’étant plus systématique, les chiffres consolidés par Santé publique France sous-estiment le volume de contamination réel par le Sars-Cov-2.
Les chiffres officiels et le terrain
Les indicateurs officiels ne prennent pas en compte les autotests. Et en pharmacie comme dans les cabinets médicaux, on confirme une banalisation des symptômes par le public, avec un recul du recours au dépistage.
Le dépistage, c’est pourtant le seul moyen d’identifier un Covid qui, cet hiver, prend des formes symptomatiques proches de celles de la grippe ou d’un gros rhume.
Les symptômes du JN.1
Les malades sont le plus souvent affectés par une grande fatigue, de la fièvre, des courbatures et parfois des maux de gorge. " Sur le précédent variant, il y avait aussi des troubles intestinaux. Mais on n’en voit pas avec celui-là. Beaucoup de gens viennent pour un rhume : on ne se rend compte que c’est le Covid que quand on arrive à les convaincre de faire un test ", explique la préparatrice d’une officine clermontoise aux Cézeaux.
Les pharmacies de la métropole clermontoise font aussi remonter "des positifs asymptomatiques : des cas contacts qui vont se faire dépister avant les fêtes".
Formes moins sévères
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes rappelle que les sous-lignages du variant Omicron circulants actuellement "sont toujours caractérisés par des formes cliniques moins sévères, en partie grâce à une efficacité vaccinale préservée contre les formes graves. "
Cela semble aussi se confirmer chez les pédiatres puydômois, auprès desquels on ne recense pas de cas alarmants.
On a environ trois cas de Covid par semaine en ce moment. Les petits ont de la fièvre et cela ressemble plutôt à un syndrome grippal
Ils doivent désormais faire face aux virus saisonniers, déjà débordés par les rhumes, grippes, otites: "Tout ce qui passe!". Difficile de faire la part du Covid.
Le JN.1 en Auvergne
L’augmentation des contaminations en France cet hiver est due au sous-variant BA.2.86, repéré dès le mois d’août et caractérisé par de très nombreuses mutations. C’est un "sous-lignage" de ce variant, le JN.1, qui porte la progression actuelle, avec 39 % des séquençages.
La cellule régionale de Santé publique France ajoute qu’en Auvergne Rhône-Alpes "le sous-lignage BA.2.86 représentait 41 % des séquences interprétables. Cette augmentation est portée par JN.1 qui représentait 30 % des séquences dans la région" (*).
La vaccination
- La campagne
Elle a débuté le 2 octobre 2023, avec un nouveau vaccin, adapté aux variants. Depuis le 17 octobre, il est également possible de se faire vacciner contre la grippe et en même temps contre le Covid-19.
- Pour qui ?
Tout le monde peut être vacciné contre le Covid-19, dès l’âge de 5 ans, y compris les femmes enceintes dès le 1er trimestre de grossesse. La vaccination est prise en charge par l’Assurance maladie.
Le public ciblé par les recommandations est le même que pour la grippe : plus de 65 ans, facteurs de risques, professionnels de santé, femmes enceintes. dès 6 mois après la dernière infection ou injection, ou 3 mois pour les personnes immunodéprimées, âgées de 80 ans, résidents en EHPAD et en USLD.
Chez le médecin traitant, en pharmacie, en cabinet infirmier, en cabinet de sage-femme ou au sein des services hospitaliers qui vous suivent. Certains de ces professionnels de santé peuvent accepter de se déplacer à domicile pour administrer cette vaccination. Pour cela, prendre rendez-vous en ligne sur les plateformes de prise de rendez-vous. Lieux de vaccination sur www.sante.fr. Quand ? Six mois après une dose de vaccin contre le Covid-19 ou une infection ; 3 mois pour les personnes immunodéprimées.
- Et la grippe ?
Santé publique France recommande aux personnes fragiles de réaliser en même temps leur vaccination contre le Covid-19 et la grippe. Pour la semaine du 4 au 10 décembre (dernières données consolidées), le Puy-de-Dôme était en situation pré-épidémique. Ceci pour la troisième semaine consécutive : avec "une augmentation de la majorité des indicateurs virologiques et syndromiques."
Bronchiolite, grippe, Covid : les taux de circulation augmentent en Auvergne-Rhône-Alpes
(*) "Enquête flash" sur les variants émergents du SARS-CoV-2 pour la semaine du 20 au 25 novembre (dernières données consolidées).
Anne Bourges
anne.bourges@centrefrance.com
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