Quoi ? Une conférence de presse organisée par la préfecture de région Nouvelle-Aquitaine et l’Agence régionale de santé à propos des virus hivernaux ? Serions-nous sous la menace d’une nouvelle vague de contagions ? Revenus à l’époque du Covid tout puissant ? Du tout. L’événement a été organisé cette semaine, pour faire un point sur la situation sanitaire de la région, dupliqué sans doute dans les autres régions de France, à Paris, par le ministre...
Quoi ? Une conférence de presse organisée par la préfecture de région Nouvelle-Aquitaine et l’Agence régionale de santé à propos des virus hivernaux ? Serions-nous sous la menace d’une nouvelle vague de contagions ? Revenus à l’époque du Covid tout puissant ? Du tout. L’événement a été organisé cette semaine, pour faire un point sur la situation sanitaire de la région, dupliqué sans doute dans les autres régions de France, à Paris, par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau autour d’un constat : les virus circulent et les vaccinations chutent. Les stocks de vaccins antigrippe et anti-Covid s’entassent dans les pharmacies, et les frigos des laboratoires.
Sylvie Quelet, directrice de projet à l’ARS Nouvelle-Aquitaine et médecin, annonce que l’épidémie de VRS (virus respiratoire syncytial, ndlr) galope chez les enfants. Et la bronchiolite envoie encore des nouveau-nés aux urgences pédiatriques. « En Nouvelle-Aquitaine, on observe de bons taux d’immunisation des nouveau-nés grâce au Beyfortus, cet anticorps injecté dès la naissance à 73,9 % des enfants, souligne-t-elle. À ce titre, nous sommes la troisième région en termes de taux d’immunisation. La France a acheté des nouvelles doses qui vont permettre d’immuniser les nouveau-nés jusqu’à la fin de l’épidémie. »
Le taux d’hospitalisation des enfants, après passage aux urgences, sur la dernière semaine est de l’ordre de 36,7 %, un chiffre stable, qui montre un léger recul de l’épidémie de bronchiolite : « L’épidémie est moins forte que lors des deux précédentes années, admet Sylvie Quelet. Le pic est derrière nous, 8 800 enfants ont bénéficié du Beyfortus dans la région, il est un peu trop tôt pour évaluer l’efficacité de ce traitement. »
Covid toujours
Le Covid, et sa petite cohorte de sous-variants, n’ont pas disparu de nos vies, puisqu’on a tous un ami, un frère, une fille, un voisin de bureau touché par le virus. Certains sont cloués au lit avec 39°C de fièvre, d’autres en télétravail toussent derrière leur écran, d’autres, ayant zéro symptôme, portent un masque pour éviter de contaminer leur entourage. Ou pas. Aurélie Fischer, pharmacienne conseil de santé publique, chef de projet vaccination et risque infectieux, nous rappelle le décrochage du nombre de vaccinations contre le Covid et la grippe.
« Si la vaccination en Ehpad en Nouvelle-Aquitaine nous place en tête en France des régions les mieux vaccinées, il n’en va pas de même dans le reste de la population, lâche-t-elle fâchée. Les nouveaux vaccins Covid sont, à l’image des vaccins grippaux, adaptés aux derniers variants en circulation, et du coup très efficaces pour éviter les formes graves. Certes, une grande partie de la population ayant été vaccinée, il y a une forme d’immunisation en cours, mais les plus fragiles sont encore exposés. » Le taux d’hospitalisation pour Covid après passage aux urgences ne dépasse pas les 2 % dans la région.
Les réveillons redoutés
Pas d’affolement donc. En revanche, les autorités sanitaires s’inquiètent d’une reprise d’infections post-réveillons de Noël et jour de l’An. Tous ces repas serrés les uns contre les autres, ces embrassades, ces échanges de miasmes, de microbes qui, en plus des cadeaux, risquent de faire flamber les arrêts maladies. « Il est temps d’aller se faire vacciner, et on peut faire les deux vaccins grippe et Covid le même jour, un dans chaque bras, chez les pharmaciens, les médecins généralistes, les sages-femmes, les infirmières, assure-t-elle. » Sans oublier la cerise sur le chapon : le masque, le lavage des mains et… l’aération.
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