Des chercheurs néerlandais ont étudié l’impact d’une situation stressante et de projections positives sur le fait de cogiter sans cesse, un phénomène qui peut conduire à la dépression. Leur étude révèle que quelques minutes de méditation peuvent avoir un effet considérable pour voir la vie moins noire.
Voici qui devrait conforter les adeptes de la médiation. Le Journal de thérapie expérimentale et de psychiatrie expérimentale a publié une étude, dirigée par des chercheurs de l’université de Groningue, aux Pays-Bas. Elle s’intéresse à ces moments de rêverie éveillée. Chez les personnes les plus vulnérables, ils peuvent conduire au phénomène de rumination mentale qui plombe le moral. La publication montre les effets de quelques minutes de pensée positive « pour sortir rapidement d’une mauvaise humeur », rapporte Psychology Today.
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Pour leur démonstration, les scientifiques ont fait appel à 82 étudiants, qu’ils ont divisés en deux groupes. D’un côté les personnes sensibles aux pensées négatives, de l’autre celles qui montraient une plus grande résistance à celles-ci.
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Stress et méditation
Ces panels ont été confrontés à différents exercices, dans des ordres aléatoires. Pour générer du stress, il leur a été demandé de préparer une intervention en public et de faire leur présentation devant un jury qui ne réagissait pas. Les participants ont aussi été invités à se projeter 10 minutes dans des fantasmes positifs. « On leur a dit que ce monde idéal n’avait pas besoin d’être réaliste », précisent les chercheurs.
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C’était attendu, les personnes montrant une vulnérabilité aux névroses ont été plus affectées par l’épreuve de l’oral. Elles ont constaté, dans la foulée, une nette augmentation des pensées négatives. Mais ces dernières ont été significativement moins nombreuses lorsque l’exercice redouté a été suivi de la séance de « méditation positive ». L’ensemble des étudiants a même noté une hausse des pensées positives après cet exercice.
Un espoir clinique ?
« Nos résultats suggèrent que la fréquence et le contenu de l’errance mentale peuvent en effet être ajustés par des interventions d’induction de l’humeur, proposent les auteurs de l’étude. Cela peut contribuer à la mise au point de traitements pour les troubles de l’humeur tels que la dépression. » Les universitaires néerlandais précisent toutefois qu’il faudrait encore conforter ces résultats en milieu clinique. Ils entendent aussi poursuivre leurs travaux avec des mesures neuropsychologiques.
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