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Dépistage des cancers : la France doit "mettre les bouchées doubles" - TF1 INFO

La détection des cancers du sein, colorectal et du col de l'utérus est insuffisante, alertent ce vendredi l'Institut national du cancer et l'Assurance Maladie.
Les deux organismes appellent donc à "une mobilisation générale" pour dépister davantage via une nouvelle organisation.

C'est un fait : les Français ne se font pas assez dépister du cancer, première cause de décès dans le pays. À l'approche du 4 février, journée mondiale de lutte, l'Institut national du cancer (Inca) et l'Assurance Maladie (Cnam) souhaitent notamment améliorer la détection des cancers du sein, colorectal et du col de l'utérus. Car détecté tôt, un cancer se guérit mieux et avec des traitements et séquelles généralement moindres. 

Pourtant, trois programmes nationaux de dépistage existent pour les cancers du sein (mammographie et examen clinique tous les deux ans pour les femmes de 50 à 74 ans), du col de l'utérus (femmes de 25 à 65 ans, dépistage différent avant et après 30 ans) et colorectal (test de détection de sang occulte dans les selles tous les deux ans pour les hommes et les femmes de 50 à 74 ans). Mais les Français sont trop réticents à passer à l'acte malgré les invitations reçues, selon les deux institutions.

La marge de progression est significative.
Catherine Grenier, directrice des assurés à la Cnam

"La participation reste insuffisante", a regretté le directeur général de l'Inca Thierry Breton lors d'une conférence de presse. "Pour le cancer du sein, on est certes à 47%, mais la tendance est à la baisse ; pour le cancer colorectal, on est collectivement en échec avec une participation de 34%, très faible par rapport aux objectifs de 60-70% ; pour le cancer du col de l'utérus, on est à 60%, mais l'objectif est de 80%", a-t-il résumé. 

Non seulement la France est loin derrière d'autres pays, notamment du nord de l'Europe, mais sa stratégie décennale de lutte contre les cancers fixe l’objectif de 1 million de dépistages supplémentaires à l'horizon 2025. "La marge de progression est significative", a renchéri Catherine Grenier, directrice des assurés à la Cnam. Par exemple, si 65% des Français éligibles participaient au dépistage du cancer colorectal, 6.600 décès pourraient ainsi être évités chaque année.

Une "double relance"

Pour lever divers "freins", l'objectif est de mettre "les bouchées doubles" via "une organisation nouvelle", selon Thierry Breton. Pour les invitations et relances, l'Assurance Maladie en a repris début 2024 la gestion, jusqu'alors effectuée par les centres régionaux de dépistage du cancer, mais jugée insatisfaisante. Par courrier, courriel, SMS, l'Assurance Maladie compte ainsi renforcer les contacts avec les Français, au besoin avec une "double relance", a assuré Catherine Grenier.

Pour les plus fragiles et éloignés du système de soins (bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire, assurés sans médecin traitant…), il y aura aussi des appels, selon un dispositif "d'aller vers" à l'image de celui instauré pour la vaccination anti-Covid en 2021. Plus de 100 téléconseillers, dans sept plateformes en métropole et outremer, ont par ailleurs été recrutés et formés pour des entretiens d’accompagnement à la prise de rendez-vous ou à l’obtention d’un kit. La Cnam va consacrer environ 30 millions d'euros globalement à ce double dispositif (invitations et "aller vers"), selon la directrice des assurés. 

Ces dernières années, l’accès aux dépistages des cancers du col de l’utérus et colorectal a été facilité, assurent les institutions. Pour le premier, l'examen est aussi désormais possible chez des sages-femmes ou des généralistes, au-delà des gynécologues. Pour le second, le kit est disponible depuis 2022 sur internet ou en pharmacie, plus seulement chez un médecin. Un site (JeFaisMonDepistage.e-cancer.fr) regroupant des informations sur les dépistages permet aussi de commander les kits ou prendre rendez-vous. 

Au-delà, d'autres évolutions sont possibles, et des réflexions sont en cours sur un éventuel dépistage national du cancer du poumon, selon Thierry Breton. Un programme pilote démarrera cette année. 


V. F

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