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Les épidémies sont restées sous contrôle cet hiver - Le Monde

Une femme parle à une employée de la pharmacie avant de recevoir une dose de vaccin contre le Covid-19, à Ajaccio, le 5 octobre 2023.

Alors que les vagues saisonnières d’infections respiratoires, telles que la grippe ou la bronchiolite, s’achèvent ou devraient bientôt s’achever, la direction générale de la santé (DGS) et Santé publique France (SPF) ont fait état, mardi 27 février, d’un automne et d’un hiver « sereins » sur le front épidémique. Le directeur général de la santé, Grégory Emery, a toutefois reconnu que, pour les soignants, « des situations ou des gardes ont pu être difficiles ».

Concernant la bronchiolite, l’épidémie a duré à peu près aussi longtemps que la saison passée, avec un même pic « précoce » fin novembre-début décembre, selon Laëtitia Huiart, la directrice scientifique de Santé publique France. Le pic en question a été moins élevé en 2023, avec 2 300 hospitalisations d’enfants de moins de 2 ans la semaine du 27 novembre au 3 décembre, contre 2 900 pour la semaine correspondante en 2022. Surtout, un plus faible nombre de bébés de moins de 3 mois ont dû être hospitalisés pour des formes sévères.

D’après Mme Huiart, « cela suggère fortement l’intérêt, pour ces tranches d’âge, de l’administration de Beyfortus », le nom commercial du nirsévimab. Mis au point par Sanofi et AstraZeneca, ce nouvel anticorps monoclonal contre le virus respiratoire syncytial, le principal responsable des bronchiolites, est mis en œuvre dans les maternités depuis la mi-septembre 2023. D’après les essais cliniques, il est capable de faire baisser de 83 % le nombre d’hospitalisations pour bronchiolite des enfants de moins de 1 an. Après la très dure épidémie de bronchiolite en 2022-2023, qui avait saturé de nombreux services de soins critiques, le traitement était attendu par les pédiatres. La DGS comme SPF appellent cependant à attendre les résultats d’études encore en cours pour confirmer son efficacité en usage réel.

Très forte demande

Christèle Gras-Le Guen, la cheffe du service de pédiatrie du CHU de Nantes, qui avait été chargée par le gouvernement d’accompagner la campagne de prévention contre la bronchiolite, se réjouit, en tout cas, de « l’adhésion historique des parents » au nouveau traitement. Près de 85 % d’entre eux auraient choisi l’injection de cet anticorps pour leur enfant. « C’est une surprise extrêmement positive dans un pays un peu “vaccino-sceptique” », selon elle. En septembre 2023, l’engouement avait pris de court les autorités sanitaires : alors que 200 000 doses avaient été commandées, la très forte demande pour le nirsévimab avait contraint le gouvernement à le restreindre aux maternités pour qu’il soit administré aux nourrissons les plus jeunes et donc les plus à risque, au détriment des pharmacies de ville.

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