L’épidémie de grippe a gagné toutes les régions de l’Hexagone, ainsi que la Corse et une partie élargie de l’Outremer. Selon le réseau Sentinelles, le taux d’incidence des infections respiratoires aiguës, dont la grippe, a été estimé à 299 cas pour 100 000 habitants (environ 200 000 nouveaux cas par rapport à la semaine précédente), en forte augmentation par rapport à celui de la semaine précédente.
SOS Médecins a pour sa part constaté au cours de la semaine du 22 au 28 janvier, que les consultations pour grippe/syndrome grippal étaient en hausse dans toutes les classes d’âges.
Quant aux passages aux urgences et aux hospitalisations pour grippe/syndrome grippal, le réseau OSCOUR constate qu’ils augmentent aussi de façon comparable entre les classes d’âges (+ 47 %).
Pourquoi faut-il protéger les plus fragiles ?
Pour les personnes fragiles, la vaccination est le premier geste à faire pour se protéger de la grippe. Si la vaccination ne permet pas toujours d’éviter la grippe, elle réduit le risque de complications ou de décès.
Mais la vaccination est loin d’être un bouclier absolu : le taux d’efficacité du vaccin saisonnier varie de 40 à 60 % selon les tranches d’âge, et les souches en circulation. La bonne nouvelle est que la souche grippale de type A/H1N1 qui circule en ce moment de façon majoritaire est inclue dans la composition du vaccin de cette saison 2023-2024.
En moyenne, en France, 2 000 vies par an sont sauvées chaque année chez les seniors de 65 ans et plus grâce à la vaccination. Pour les populations à risque, dont les seniors, le vaccin est intégralement pris en charge par l’Assurance-maladie.
BPCO : une personne sur deux vaccinée contre la grippe
Les individus souffrant d’insuffisance respiratoire, particulièrement ceux atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), sont exposés à un risque significatif de développer une forme sévère de l’infection grippale.
Malgré cela, elles sont très largement sous-vaccinées. De nombreuses enquêtes internationales ont en effet révélé des taux décevants de vaccination contre la grippe dans les populations à risque, allant de 23 % en général, jusqu’à 70 % au sein de populations très sélectionnées. Une étude a voulu connaître la proportion de patients français ayant une BPCO non vaccinés contre la grippe.
Comme l’indique le Dr Maéva Zysman, pneumologue au CHU Bordeaux, qui présentait au congrès de pneumologie (CPLF, 26-28 janvier 2024, Lille) son étude nationale basée sur la base de données de l’Assurance maladie, « seuls 53,3 % des patients BPCO ont été vaccinés contre la grippe. Les sujets non vaccinés étaient généralement plus jeunes, un peu plus souvent des femmes, rencontraient plus souvent des difficultés d’accès aux soins et présentaient moins de maladies concomitantes à la BPCO (comorbidités telles que l’asthme, les maladies cardiovasculaires, etc.). »
Pour la pneumologue, ce taux « reste dramatiquement faible et la vaccination des personnes BPCO doit devenir une stratégie de santé publique prioritaire. »
La vaccination ne dispense pas des gestes barrières
Les gestes barrières diminuent le risque d’être contaminé(e) par le virus et limitent sa propagation lors d’une épidémie : lavez fréquemment vos mains avec du savon liquide pendant 30 secondes, notamment après s’être mouché, avoir éternué, toussé, être allé aux toilettes, avoir utilisé les transports en commun et bien entendu être allé aux toilettes.
En l’absence d’eau et de savon, utilisez une solution hydroalcoolique. Utilisez un mouchoir jetable et si ce n’est pas possible, toussez et éternuez dans votre coude. Évitez de toucher votre visage. Abstenez-vous de serrer les mains ou d’embrasser pour saluer.
Assurez-vous d’aérer régulièrement votre domicile pour réduire la concentration de microbes, notamment les virus de la grippe.
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