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VIDEO. "Comment a-t-on pu le laisser sortir de l'hôpital comme ça ?" : renvoyé des urgences, un Lotois de 64 ans meurt quelques heures plus tard - LaDepeche.fr

l'essentiel Après avoir été admis aux urgences de l'hôpital de Figeac, un Lotois de 64 ans a été renvoyé chez lui malgré ses souffrances. Il est décédé quelques heures plus tard à son domicile. Une semaine après ce drame, sa famille, très éprouvée et en colère, a décidé de porter plainte. 

En quelques heures, la vie de Patricia Jouberton et de sa famille installée dans le Lot près de Figeac a basculé. Dans la nuit du 29 au 30 janvier, son mari Serge la réveille, terrassé par la douleur. "Il était 3 heures du matin. Il n'était vraiment pas bien. Il m'a dit : "j'ai les jambes qui se paralysent". Pour qu'il me demande d'appeler les pompiers, c'est qu'il était vraiment mal" raconte avec émotion l'aide-soignante qui attend près d'une heure l'arrivée des secours à son domicile de Lissac-et-Mouret.

"Il est parti aux urgences de Figeac. Il n'avait que 7 de tension. Il transpirait énormément mais il était conscient et parlait sans problème". Le Lotois retraité âgé de 64 ans, sans antécédent particulier mis à part du diabète, est admis à l'hôpital. Sa femme, inquiète, attend des nouvelles et appelle les urgences. "On m'a dit qu'il se reposait. Il a passé des examens : un scan à l'abdomen, une prise de sang et un ECG. À 11 heures, il est sorti avec une ordonnance d'antidouleurs et un rendez-vous à prendre chez un neurologue. On ne lui avait rien trouvé. Je l'ai récupéré à la porte. Il n'était pas bien du tout, il marchait mais était faible. Sa tension était à 9. J'étais quand même surprise qu'on le laisse sortir comme ça".

Mélodie Duperret souhaite témoigner en mémoire de son père et pour qu'un tel drame ne se reproduise pas.
Mélodie Duperret souhaite témoigner en mémoire de son père et pour qu'un tel drame ne se reproduise pas. DDM - MARC SALVET

La famille porte plainte pour connaître la vérité

De retour à son domicile, l'état de Serge Jouberton ne s'améliore pas au fil de la journée. Il se plaint de brûlures dans le dos notamment. "On le voyait souffrir. On ne pouvait pas le laisser comme ça. On a d'ailleurs décidé que le lendemain on irait à l'hôpital de Cahors ou ailleurs pour avoir un autre avis..." explique sa fille, Mélodie Duperret. Malheureusement la nuit sera fatale pour le Lotois que sa femme découvre sans vie, dans son lit, le 31 janvier au matin. Le choc est immense pour la famille totalement assommée par cette disparition si brutale. "Le médecin qui est venu à la maison constater le décès n'a pas su nous dire ce qu'il avait eu exactement. Peut-être une crise cardiaque... mais ce ne sont que des suppositions" regrette Patricia Jouberton. Sous le choc, elle n'a pas souhaité que son mari subisse une autopsie. Les obsèques se sont déroulées quelques jours plus tard, lundi après-midi. Une nouvelle épreuve très douloureuse pour la famille qui n'a pas été épargnée par les drames.

"il est sorti avec une ordonnance d'antidouleurs et un rendez-vous à prendre chez un neurologue", relate sa fille.
"il est sorti avec une ordonnance d'antidouleurs et un rendez-vous à prendre chez un neurologue", relate sa fille. DDM - MARC SALVET

Aujourd'hui la colère s'ajoute à la tristesse pour les proches de Serge Jouberton, rongés par les doutes et les questions sans réponse. Pour sa fille Mélodie Duperret, l'urgence est de connaître la vérité. Avec sa maman, elle a saisi l'hôpital et souhaite témoigner haut et fort du malheur qui vient de les frapper. "Comment a-t-on pu le laisser sortir de l'hôpital comme ça ? J'aimerais savoir de quoi il est mort. On ne sait même pas quel médecin l'a vu, sur l'ordonnance le nom n'a pas été coché... Il y a eu un manque de professionnalisme. Il n'a pas été pris au sérieux" se désole la jeune femme qui a décidé de porter plainte. Elle s'est rendue mardi à la gendarmerie de Figeac. "Il faut au moins que l'hôpital rende des comptes. Je sais qu'il n'y aura pas vraiment de suite mais au moins cela fera peut-être bouger les choses pour que ça n'arrive pas à d'autres..."   

A lire aussi : Lot : un patient de 91 ans hospitalisé à Figeac attend une place en réanimation depuis huit jours

Une enquête interne ouverte à l'hôpital de Figeac

Jointe par téléphone ce mardi, la direction de l'hôpital de Figeac souhaite en premier lieu faire part de ses pensées envers la famille de Serge Jouberton. "Je comprends son désarroi et je compatis au chagrin de la famille" tient à exprimer Nathalie Escure, la directrice de l'établissement. Cette dernière a eu connaissance de la plainte de la famille et annonce que des investigations vont être diligentées prochainement. "Il va y avoir une enquête interne ouverte" confirme-t-elle.

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