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Le moustique tigre détecté en Normandie, désormais présent dans toutes les régions de France - Libération

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Avec l’officialisation par l’Agence régionale de santé de Normandie d’un premier cas en Seine-Maritime mercredi 20 mars, l’insecte originaire d’Asie du Sud-Est prolifère maintenant dans tout l’Hexagone.

C’était la dernière région épargnée par ce fléau. Mais la Normandie a enregistré à son tour un premier cas de moustique tigre, a confirmé mercredi 20 mars l’Agence régionale de Santé (ARS), selon France Bleu. Un spécimen d’aedes albopictus, de son nom savant, a été formellement identifié en Seine-Maritime après des signalements en 2023.

Le moustique tiger s'étend en France métropolitaine

Si, «à ce jour, aucune transmission locale de maladie liée à ce moustique n’a été constatée en Normandie», précise l’Agence régionale de Santé, elle rappelle que «la présence du moustique tigre peut rapidement devenir une source de nuisance importante». Les femelles (les seules à attaquer) sont très agressives sans même attendre la tombée de la nuit. En outre, «cette espèce de moustique est un vecteur potentiel de virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya», souligne l’ARS.

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Ce vampire de 5 millimètres aux pattes rayées de blanc et noir a débarqué d’Asie du Sud-Est en 2004. Il ne cesse depuis de s’étendre à travers l’Hexagone. Selon les autorités sanitaires, au 1er janvier 2023, il était présent dans 71 départements, après avoir conquis quatre départements en l’espace d’un an : l’Allier, l’Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher et la Haute-Loire. L’ensemble du territoire devrait être touché d’ici à une décennie.

Loin de ses forêts tropicales d’origines, le moustique tigre s’installe dans des régions de France d’ordinaire plus froides. Mais le réchauffement climatique offre des conditions propices à sa propagation, surtout dans les zones urbaines. La chaleur raccourcit le cycle de développement du moustique, tandis que des hivers moins froids empêchent la disparition des larves.

Larvicide biologique

Dans le nord-est de la France, l’Eurométropole de Strasbourg a par exemple annoncé lundi intensifier sa lutte contre le «tigre» qui «prolifère depuis quelques années», avec le déploiement d’un larvicide biologique. Celui-ci pourrait exterminer entre 60 et 80 % des larves. Pour se donner les moyens de lutter contre ce nuisible, les autorités locales ont également prévu de quadrupler le budget dédié à ce sujet, pour le monter à 200 000 euros.

Les autorités sanitaires rappellent aussi des mesures simples pour tenter de se prémunir de l’infestation : supprimer les objets et endroit susceptibles de contenir de l’eau stagnante, ou le cas échéant mettre du sable dans les coupelles des pots de fleurs et installer des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie.

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