Combien seront-ils à présenter leur épaule à la piqûre du pharmacien ou du médecin d’ici à l’été ? Au printemps 2023, seuls 2 % des plus de 80 ans s’étaient fait revacciner contre le Covid-19. Une nouvelle campagne destinée à protéger les personnes les plus fragiles débute ce lundi, pendant au moins deux mois. « Faire son rappel au cours du printemps permettra d’être protégé pendant la période estivale, notamment durant les Jeux olympiques et paralympiques au cours desquels la circulation de personnes venues du monde entier pourrait favoriser une vague épidémique », avance le ministère de la Santé. On fait le point.
Pour qui ?
Les personnes incitées à recevoir une nouvelle dose de vaccin sont celles qui risquent le plus une forme grave en cas d’infection au Covid-19 :
- les personnes âgées de 80 ans et plus,
- les patients immunodéprimés (personnes greffées, souffrant de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, etc) quel que soit leur âge,
- les résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée, peu importe l’âge,
- toute personne à très haut risque (maladie grave, fragilité extrême, etc.) « dans le cadre d’une décision médicale »,
Quel que soit le profil, il ne faut pas avoir été vacciné ni contaminé (sous réserve de le savoir) dans les trois mois précédant la vaccination.
Pour quoi faire ?
Pour « booster » leur bouclier immunitaire, y compris celui contre les formes graves. En effet, cette protection « diminue plus rapidement » chez les plus de 80 ans et les immunodéprimés, rapporte la Haute Autorité de santé (HAS) dans son avis rendu le 9 février. Sur la base de nombreuses études analysées l’an dernier, la HAS concluait que « l’efficacité vaccinale d’une dose de rappel décline dans les mois qui suivent l’administration et cette baisse de protection varie selon l’âge, elle est plus précoce chez les personnes de 80 ans et plus ».
Or, les seniors ont souvent reçu leur dernière injection à l’automne dernier, au plus tôt. D’où l’intérêt de leur administrer sans attendre une nouvelle dose, afin de faire grimper les taux d’anticorps. Comme au printemps 2023, le but est donc de « diminuer le nombre de décès et la survenue de formes graves ». Et cela ne les empêchera pas de tendre de nouveau le bras à l’automne prochain.
Avec quel vaccin ?
Le vaccin à utiliser en priorité est celui de Pfizer/BioNTech. Il cible le variant Omicron (XBB.1.5), assez proche de celui qui prédomine largement aujourd’hui. Deux versions pour enfants (6 mois - 4 ans et 5-11 ans) sont également disponibles. Un vaccin basé sur une autre technologie que l’ARN messager, celui de Novavax ciblant le même variant Omicron est aussi accessible.
Où ?
Comme à chaque fois, il est possible de se faire vacciner en pharmacie, chez un médecin, auprès d’un infirmier, d’une sage-femme ou encore d’un chirurgien-dentiste. Il suffit de prendre rendez-vous, sans devoir apporter de document. L’injection est entièrement prise en charge par l’Assurance maladie, autrement dit vous n’avez (toujours) rien à payer.
Et si je ne suis pas dans la cible ?
Le ministère de la Santé nous l’a confirmé dès le mois de février : une personne adulte qui n’est pas dans la cible détaillée ci-dessous, mais qui souhaite se refaire vacciner, par exemple en cas d’inquiétude ou de problème de santé, le peut. Là aussi, gratuitement et simplement en prenant rendez-vous. Mais il vaut mieux en parler avec son médecin au préalable.
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