Les hypocondriaques coûtent très cher au système de santé britannique

L’hypocondrie, ou la peur de tomber malade, coûte cher au système de santé britannique. D’après une étude, les dépenses s’élèvent à plus de 61 millions d’euros par an (56 millions de livres). Pour lutter contre le phénomène, les auteurs de l’étude plaident pour le développement des thérapies cognitives.

Les hypocondriaques coûteraient plus de 61 millions d’euros par an (56 millions de livres) au système public de santé britannique (NHS), affirme jeudi une étude qui plaide pour le développement de thérapies cognitives.

Publiée dans le prestigieux National Institute for Health Research Journal, elle souligne que l’hypocondrie, maladie qui consiste à se croire malade à partir d’une invention ou d’une exagération de symptômes bénins, est un véritable fardeau pour le système.

« Dr Google »

Tout cet argent serait perdu chaque année en examens médicaux en tous genres. Maladie reconnue relativement récemment, l’hypocondrie semble prendre une nouvelle envergure avec le développement d’internet.

« Lorsqu’ils consultent leur généraliste, les patients arrivent avec une liste de quatre pages de possibles maladies qu’ils ont trouvées sur internet », a expliqué Peter Tyrer, professeur émérite à l’Imperial College de Londres, lors d’une conférence de presse. « Dr Google est une vraie mine d’information mais il ne remet pas les choses dans leurs proportions », a-t-il ajouté.

Développer les thérapies cognitives

Face au développement de l’hypocondrie, l’étude insiste sur l’importance du diagnostic. Les médecins généralistes sont invités à demander aux patients s’ils sont stressés par leur état de santé. L’étude plaide également pour le développement de thérapies cognitives pour aider à la gestion du stress lié à la peur de contracter des maladies.

Pour le besoin de l’étude, 444 patients atteints d’hypocondrie ont suivi une thérapie cognitive menée dans cinq hôpitaux d’Angleterre. Les résultats se sont révélés prometteurs avec une baisse de l’anxiété chez les patients.

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