«Aux Etats-Unis, cette formule du Levothyrox est commercialisée depuis une dizaine d'années, sans alerte sanitaire à déplorer.» Hier, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a souhaité re-la-ti-vi-ser.
Lors de la conférence de presse qu'elle a donnée à l'issue d'une réunion de crise qui regroupait les associations de malades de la thyroïde pour un point de situation sur le Levothyrox, elle a assuré : «Les patients rencontrent des effets secondaires réels, il ne faut pas les minimiser. Mais ils sont passagers pour la plupart d'entre eux.» Ce postulat posé, la ministre s'est néanmoins voulue compréhensive.
«Le fait qu'une seule formule du Levothyrox soit disponible pour les patients pose néanmoins un problème, a-t-elle reconnu. Nous réfléchissons aux moyens d'une ouverture du marché français à d'autres formules alternatives de la lévothyroxine.» Et d'ajouter : «Je lancerai très prochainement un groupe de travail pour mieux informer les patients et les professionnels de santé sur les médicaments.»
Signalements d'effets indésirables, pétitions, témoignages de personnalités… La machine s'est récemment emballée autour du Levothyrox, certains patients incriminant la nouvelle formule de ce médicament pour la thyroïde.
Plusieurs pétitions en ligne ont été lancées, dont l'une, qui réclame «que les laboratoires concernés reviennent à l'ancienne formule», a récolté près de 200 000 signatures.
Dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé, la comédienne Anny Duperey explique qu'après avoir pris sans problème du Levothyrox pour son hypothyroïdie «depuis une douzaine d'années», elle a ressenti «ces derniers mois» «des malaises très inquiétants» (maux de tête, vertiges, douleurs articulaires, faiblesses musculaires, problèmes digestifs, etc.), qu'elle a associés au changement de formule après avoir vu la pétition en ligne.
Une inquiétude peu partagée par le milieu médical. Le Collège de la médecine générale préférant insister sur le fait que tout «arrêt intempestif du traitement» serait «dangereux».
Une prudence relayée par l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) qui invite aussi à «ne jamais arrêter sans avis médical un traitement».
http://www.ladepeche.fr/article/2017/09/07/2640691-levothyrox-la-ministre-veut-rassurer.htmlBagikan Berita Ini
0 Response to "Levothyrox : la ministre veut rassurer"
Post a Comment