ÉCLAIRAGE - À partir de ce mercredi 1er novembre, certaines consultations chez les médecins généralistes et spécialistes vont voir leurs prix augmenter. Si trois d'entre elles sont prises en charge à 100% par l'Assurance maladie, celle concernant le suivi de l'obésité est seulement couverte à 70%. Joints par LCI.fr, le syndicat MG France et un professionnel de la profession ont accepté de décrypter ces changements.
Allan DELAMOTTE
À partir de ce mercredi 1er novembre, certaines consultations chez les médecins généralistes et spécialistes vont considérablement augmenter. Ainsi, deux nouveaux types de consultations vont faire leur apparition. La première qualifiée de "complexe", coûtera 46 euros et concerne les enfants exposés à un risque d’obésité, les nourrissons nécessitant un suivi spécifique ou encore les jeunes filles de 15 à 18 ans souhaitant obtenir une contraception ou une consultation de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles.
La seconde nommée "très complexe", facturée près de 60 euros, concernera notamment les malades rénaux chroniques en vue d'une greffe rénale, les malformations congénitales graves ou encore les maladies graves du fœtus. La visite longue, qui était jusqu'à présent facturée 56 euros, passe à 70 euros. Alors qu’une première hausse des tarifs a déjà eu lieu en mai dernier avec la consultation de base passant de 23 à 25 euros, le syndicat MG France et le Dr. Battistoni ont accepté de faire le point sur ces derniers changements pour LCI.fr.
Le but est de valoriser la diversité des actes.
"Tous les tarifs ont été revus et renégociés dans la convention signée l’an passé. Toutes ces augmentations de tarifs entrent dans le cadre de l’accord avec le ministère et le précédent gouvernement" explique le syndicat MG France. "Le but est de valoriser la diversité des actes, puisqu’il y a de nouveaux actes comme la consultation des suivis d’obésité ou encore la consultation contraception-prévention. Mais aussi mettre des tarifs en face de ces consultations qui correspondent à leur durée et leur complexité" ajoute-t-il.
Pour quelle prise en charge ? "Parmi les quatre consultations qui augmentent, celle concernant la contraception-prévention, qui passe à 46 euros est prise en charge à 100%. Idem pour celles dites "très complexes" qui concernent les consultations d’annonce pour des maladies graves, à savoir soit l’annonce d’une pathologie neurodégénérative, d’un cancer ou d’une atteinte par le VIH" explique le Dr. Battistoni, médecin généraliste à l'IFS. Concernant les visites longues, déjà existantes : "C’est une consultation où on rencontre l’entourage et les soignants, qui peut être facturée jusqu’à 3 fois par an. Il s’agit d’un acte remboursé complètement par l’Assurance maladie. Elle passe de 56 à 70 euros."
Sur les quatre consultations concernées par ces hausses de tarifs, une d'entre elles ne sera pas entièrement remboursée, celle concernant le suivi de l’obésité de l’enfant, de 3 à 12 ans. "Cette fois-ci, elle n’est pas couverte à 100% par l’Assurance maladie, mais à 70%", note le Dr. Battistoni.
Si la mutuelle est censée prendre en charge les 30% restants, la consultation pourrait coûter près de 14 euros au patient, si ce dernier ne dispose pas de mutuelle. "On pourrait s’interroger sur un remboursement à 100%. Cela a été discuté dans le cadre de la négociation conventionnelle qui a abouti à la convention de 2016, sans être retenu" développe le médecin, qui se veut tout de même satisfait de ces changements.
"Que vous ayez de faibles revenus ou non, pour trois des quatre consultations concernées, cela revient au même, les patients seront couverts à 100% par l’Assurance Maladie et, avec le tiers payant, la plupart d'entre eux n'auront pas à avancer la somme."
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