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Une étude dévoile que les Amish vivent plus longtemps que nous

Une nouvelle étude publiée le 15 novembre 2017 dans Science Advances met cette fois en lumière une mutation très rare présente chez les Amish. Celle-ci paraît expliquer leur plus grande longévité. Cette découverte confirme le rôle clé d'une protéine dans le vieillissement cellulaire, et ouvre la voie à des traitements contre la dégénérescence liée à l'âge .

Une espérance de vie augmentée de 10 ans en moyenne

"C'est la première mutation génétique humaine que l'on trouve qui a un impact multiple sur les changements biologiques résultant du vieillissement", explique Douglas Vaughan, président de la faculté de médecine Feinberg de l'Université Northwestern à Chicago, qui a dirigé cette recherche.

L'étude a été menée avec 177 Amish de 18 à plus de 85 ans de la communauté Berne dans l'Indiana (Etats-Unis). Elle a montré que les 43 hommes et femmes porteurs de cette mutation du gène SERPINE1, qui est responsable d'une forte réduction de la production d'une protéine appelée PAI-1, étaient en meilleure santé et vivaient en moyenne dix ans de plus, 85 ans contre 75 ans.

Moins de maladies que ceux sans cette variation génétiques

Leur métabolisme était plus sain et ils souffraient nettement moins de diabète et de maladies cardio-vasculaires, que ceux sans cette variation génétique. Ces scientifiques ont également constaté que les Amish porteurs de cette mutation génétique avaient des télomères - ces morceaux d’ADN situés à l’extrémité des chromosomes dont la longueur est liée à la durée de vie des cellules - 10 % plus longs en moyenne dans les cellules immunitaires. 

"Le groupe d'Amish de Berne offre une occasion unique d'étudier les effets biologiques de cette mutation génétique et de la réduction de la protéine PAI-1 sur la longévité chez les humains", soulignent les auteurs de l'étude.

Un espoir de traiter ou prévenir des maladies résultant de la vieillesse

Ces résultats démontrent l'utilité d'étudier des mutations génétiques dans des groupes de populations isolées géographiquement et génétiquement qui permet d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques contre le vieillissement, ajoutent-ils.

L'importance de PAI-1 avait précédemment été démontrée chez des souris. Cette molécule anti-vieillissement représente donc un solide espoir de traiter ou de prévenir des maladies humaines résultant de la sénescence.

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