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Grippe : l'épidémie s'installe, et ce n'est que le début [Prévisions]

Grippe : l'épidémie s'installe, et ce n'est que le début [Prévisions] GRIPPE 2017 - La grippe est en phase épidémique dans 8 régions métropolitaines sur 12. Le virus s'étend assez précocement cette saison, il devrait se propager encore bien davantage. Le point par région.

[Mis à jour le 21 décembre 2017 à 11h30] Ça y est, la grippe est bien installée en France. La maladie a dépassé le seuil épidémique dans plus de la moitié du territoire hexagonal. Les données communiquées par Santé publique France, qui vient de publier son dernier bulletin d'information sur l'activité grippale, font état d'une progression rapide du virus : 8 régions sont concernées par l'épidémie : la Bretagne, les Pays-de-la-Loire, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, les Hauts-de-France, l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. 4 régions sont en "phase pré-épidémique" : la région Grand-Est, la Normandie, la région Centre et l'Auvergne-Rhône-Alpes.

La courbe représentant les taux de consultations en France semble cette saison reprendre sensiblement les mêmes variations qu'en 2016-2017, ce qui laisse présager un niveau épidémique assez similaire. Il est donc probable que les cas de grippe soient encore multipliés par deux d'ici la fin du mois de janvier. A noter : la grippe 2017-2018 est nettement plus précoce que l'an dernier.

Grippe en France : les données de Sentinelles

Le réseau Sentinelles observe de son côté, dans la semaine 50, une nette progression du taux d'incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale. Ce dernier était estimé la semaine dernière à 193 cas pour 100 000 habitants. Un taux moyen considéré comme très élevé, qui, cependant, doit être mis en perspective avec les disparités régionales. Le taux d'incidence monte à 300 cas pour 100 000 habitants en Ile-de-France, à 296 pour 100 000 en Bretagne et à 252 cas pour 100 000 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le réseau Sentinelles prévient : "L'incidence des cas de syndromes grippaux devrait continuer d'augmenter et confirmer le démarrage de l'épidémie de grippe dans les prochaines semaines".

Un vaccin contre la grippe en question

Alors que la grippe sévit encore faiblement sur la France, son vaccin pose question. Les patients vaccinés l'année dernière auraient été protégés dans 20 à 30% des cas, un taux faible qui pourrait se renouveler cette année car le vaccin 2017 reste le même. En cause, la mutation de la souche du virus H3N2 qui, au lieu de muter lors de son injection dans un oeuf comme c'est le cas normalement  quand on créé un vaccin, a muté lors de l'élaboration du vaccin. Ce qui avait échappé aux scientifiques, comme le rapporte une étude publiée lundi 6 novembre dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). 

La plupart des protéines virales de vaccins sont purifiées à partir de virus cultivés dans des œufs de poule. Mais une petite partie des vaccins est produite à partir de cultures cellulaires, plus rapides et plus souples. Or Scott Hensley, professeur à la faculté de médecine Perelman de l'université de Pennsylvanie, et principal auteur de ces travaux, a constaté que la protéine mutante du virus H3N2 se développait mal dans des oeufs.

Le vaccin pour la saison 2017-2018 est semblable à celui de l'an dernier, ce qui augure une saison "difficile si elle est de nouveau dominée par le virus H3N2", explique Scott Hensley, en recommandant toutefois la vaccination. "Nos données suggèrent que nous devrions investir dans de nouvelles technologies permettant de nettement accroître la production de vaccins contre la grippe qui ne dépend pas des œufs. Mais en attendant tout le monde devrait se faire vacciner chaque année contre la grippe car même une protection limitée contre les virus H3N2 vaut mieux que rien", suggère le scientifique.

Mais il y aurait d'autres explications, parfois plus simples que cette histoire de cultures cellulaires et d'oeufs. Interrogé par franceinfo, le Professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, invoque plutôt la ténacité du virus H3N2 comme cause de l'inefficacité du vaccin. "Pour H3N2, du fait de la difficulté qu'on a à monter une réponse immunitaire vis-à-vis de ce virus en particulier, l'efficacité vaccinale est moins bonne. Et ça c'est vraiment un problème intrinsèque au virus et à la façon de faire les vaccins", explique-t-il.

Le réseau Sentinelles publie chaque semaine un bulletin permettant de surveiller l'ampleur de l'épidémie de grippe. Le dernier bulletin en date révèle un taux d'incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale estimé à 98 cas pour 100 000 habitants. Le seuil épidémique à l'échelle nationale est encore loin d'être atteint (102 cas pour 100 000 habitants) mais les régions Ile-de-France est déjà concernée par ce début d'épidémie. La grippe a de fortes chances de se propager sur une plus large partie des régions et du territoire à mesure que les températures baissent.

La campagne de vaccination contre la grippe a débuté le 6 octobre dernier sous la direction de la ministre de la santé Agnès Buzyn. Ce vaccin concerne tout particulièrement 12 millions de Français : les personnes âgées de 65 ans et plus, les patients atteints maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire), les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide. Pour tous ces cas, la vaccination est prise en charge à 100 % par l'Assurance-maladie. La ministre a insisté sur l'importance de la vaccination chez les professionnels de santé. Des mesures d'incitation, voire d'obligation ont été évoquées.

Pour se faire vacciner, il suffit de se rendre chez son médecin traitant, même si d'autres solutions existent. Pour les femmes enceintes, une sage-femme est habilitée à procéder à la vaccination. Une infirmière peut vacciner un patient, mais sur prescription médicale. Nouveauté en 2017, des pharmaciens volontaires - 3000 environ - sont habilités à vacciner. Cet expérimentation initiée en Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle-Aquitaine ne sera pas applicable sur les enfants, les femmes enceintes et les personnes se faisant vacciner pour la première fois. L'an dernier, la moitié des personnes à risque se sont vaccinées, ce qui est plus que la moyenne européenne qui tourne autour de 40 %. Les Pays-Bas détienne le record des personnes à risque vaccinées avec une moyenne de 70 %.

Si vous êtes atteint de la grippe, vous allez vous en apercevoir rapidement. Les symptômes de la grippe apparaissent généralement de manière brutale, 48 heures en moyenne après la contamination, et sont le plus souvent accompagnés de fièvre. Le patient infecté peut également ressentir une intense fatigue, des douleurs musculaires et articulaires plus communément désignées comme des courbatures, des maux de tête ou une toux sèche. La fièvre, qui peut dépasser les 39 degrés dans le cas d'une grippe, peut également entraîner des frissons. Tous ces symptômes permettent de distinguer la grippe de l'état grippal, passager et moins intense (consulter la définition de la grippe sur le Journal des Femmes).

Les symptômes de la grippe apparaissent très soudainement et peuvent prendre de graves proportions dans le cas de jeunes enfants ou de personnes âgées. Une épidémie de grippe dure en moyenne neuf semaines selon les données du réseau de surveillance Sentinelles. Mais comment différencier une grippe d'un simple rhume ? Si vous avez des douleurs musculaires, un sentiment d'épuisement, des frissons et une fièvre qui peut parfois grimper jusqu'à 40 degrés, alors vous avez la grippe. Pour sa part, un rhume sera accompagné d'une faible hausse de température, d'un écoulement nasal et de toux plus ou moins grasse. Autrement dit, les symptômes de la grippe ont des conséquences beaucoup plus importantes sur votre organisme que ceux d'un rhume.

Le délai d'incubation de la grippe est d'environ deux jours, indique l'OMS sur son site. Il s'agit de la durée qui sépare le moment de l'affection et celui de l'apparition des premiers symptômes. La grippe est contagieuse, elle peut se transmettre durant une semaine à compter de la contamination. Il est dont important d'éviter les contacts entre les personnes malades et celles qui ne sont pas atteintes par le virus. Si le patient ne fait pas partie des populations à risques et qu'aucune complication ne s'est déclarée, la grippe devrait passer en une semaine environ. La toux peut en revanche durer plus longtemps.

La grippe est une maladie contagieuse qui se transmet par voie aérienne. Il faut donc faire particulièrement attention d'éviter les contacts avec les personnes contaminées par le virus. Ce dernier se trouve dans la salive et dans les gouttelettes projetées lors d'éternuements ou de toux. La grippe peut également se transmettre par contact direct, notamment dans les lieux de promiscuité. Il est donc conseillé de bien se laver les mains régulièrement et d'essayez d'éternuer dans un mouchoir à jeter immédiatement à la poubelle. Le malade est contagieux durant la semaine suivant la contamination, une durée qui peut être allongée dans le cas d'enfants ou de sujets immunodéprimés.

Si des symptômes de la grippe sont constatés, il est tout d'abord recommandé de se rendre chez le médecin qui pourra rapidement établir son diagnostic. Il faut également se mettre à l'écart car la grippe est contagieuse, surtout les premiers jours. Ensuite, il faudra du repos pour espérer faire baisser la température. Une bonne hydratation est également la clé pour un prompt rétablissement.

Une fois la maladie est constatée par le médecin, il prescrira probablement du paracétamol qui permet de faire baisser la fièvre et d'agir contre les courbatures. Le médecin peut également opter pour un traitement à base d'antiviraux comme le Tamiflu, surtout dans le cas d'une personne fragile. Si le patient tousse, il lui sera conseillé de prendre un sirop antitussif. Le traitement dure environ cinq jours. durant lesquels le malade devra se reposer et bien s'hydrater. Si aucune complication n'apparaît, il est inefficace de prendre des antibiotiques.

Aux côtés des traitements traditionnels, il existe également des remèdes alternatifs pour lutter contre la grippe. L'homéopathie, par exemple, propose de prendre des granules en prévention afin de renforcer le système immunitaire plusieurs semaines avant l'apparition du virus. Le mieux est de se renseigner auprès d'un professionnel qui vous orientera vers le meilleur traitement, en général influenzinum ou oscillococcinum. Il existe également des remèdes naturels comme le sureau noir qui agit tel un antiviral et un anti-inflammatoire ou le ginseng à prendre en prévention. La reine-des-près, une fleur à consommer en infusion, permet de faire baisser la fièvre.

Le grog est souvent présenté comme une recette de grand-mère efficace pour lutter contre la grippe mais il est en réalité plutôt à proscrire. Il convient de laisser de côté l'alcool, tout comme le café, pour bien s'hydrater avec de l'eau, du thé ou une soupe. Du citron pressé et du miel, mélangés à de l'eau chaude, est une boisson parfaite en cas de mal de gorge et pour améliorer votre état général.

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