
Une association recrute des bénévoles pour cajoler les bébés hospitalisés. Cette belle initiative permet aux enfants de ne pas se sentir abandonnés quand leurs parents s'absentent.
Les fonctions liées à la petite enfance sont nombreuses : nourrice, pédiatre, puéricultrice... Mais il y en a une beaucoup moins connue, bien qu'elle rencontre de plus en plus de succès : câlineur de bébé. Imaginé par l'association Main dans la main, le concept consiste à qui propose à des adultes bénévoles de venir réconforter les enfants malades dans les hôpitaux.
Fondée en 1987 et reconnue d'utilité publique en 1999, l'association s'engage à améliorer la qualité de la vie de l'enfant à l'hôpital, de la naissance jusqu'à l'âge de 20 ans. À ce jour, elle compte plus de 600 bénévoles "câlineurs'" en région parisienne. Les volontaires se rendent à l'hôpital pendant leur temps libre pour apporter amour et réconfort aux bébés hospitalisés quand leurs parents ne peuvent pas se rendre sur place ou que le personnel de l'équipe soignante est débordé.
Si l'initiative a de quoi toucher et émouvoir, elle est en réalité presque vitale pour le bébé. Comme l'a expliqué la responsable du service pédiatrie générale à l'Hôpital NeckerVéronique Abadi au micro de France Inter : « Les câlins peuvent représenter un puissant sédatif contre la douleur. « Le nourrisson passe d'une situation d'inconfort à une situation de confort et c'est un problème purement physique. Il passe de 'Je suis seul, il fait froid, personne me touche' à 'on me cajole, il y a du mouvement, il y a de l'odeur, il y a une voix, il y a un rythme ».
Les parents soulagés de laisser leurs enfants "entre de bonnes mains"
Pour adhérer à l'association et devenir câlineur, les potentiels bénévoles doivent remplir certains critères : avoir de plus de 20 ans, être en bonne santé et accepter de s'engager pour une durée d'un an minimum. Sur place, les règles d'hygiène sont elles aussi très strictes : les bénévoles portent un masque avant d'entrer dans chaque chambre. Lorsqu'ils pénètrent dans la pièce, ils doivent se laver les mains avec une solution alcoolisée, puis enfiler une blouse qu'ils n'enlèvent pas avant de sortir de la chambre d'hôpital.
L'expérience se révèle bénéfique du point de vue de tous, aussi bien pour leurs parents, soulager de pouvoir s'absenter en laissant leurs enfants entre de "bonnes mains", mais aussi pour le personnel hospitalier, qui considère ces bénévoles comme des membres de l'équipe à part entière. « Pour nous c’est un apport important parce que du coup ce sont des enfants calmes, des enfants plus faciles à apprécier sur le plan médical, des enfants qui vont mieux », a expliqué Véronique Abadi.
Les bénévoles, qui sont majoritairement des femmes, en ressortent souvent grandis, comme le prouvent ces deux témoignages publiés sur le site de l'association :
J’ai passé plus de six ans dans le service ORL de Necker et cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire comme l’une des plus enrichissante de ma vie. Ce rendez-vous du samedi matin était une bulle dans laquelle j’étais surprise de trouver de la joie là où je croyais trouver de la douleur". Yasmine, bénévole en stage.
Je suis bénévole à Necker et mon expérience avec les enfants va au delà de ce que j’avais pu imaginer. Ils sont si spontanés et savent accueillir les choses avec tant de détachement certaines fois. J’ai souvent droit à de chaleureux remerciements des enfants et des parents et ma réponse est toujours la même : je reçois autant que je donne". Karima.
Pour devenir bénévole ou soutenir le projet, rendez-vous sur le site Main dans la main.asso.fr
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