Des signes à surveiller dès un an et demi Or, dès « suspicion » du médecin faisant suite à l’inquiétude des parents, ou des professionnels de la petite enfance, « une évaluation par une équipe spécialisée » doit se mettre en place, préconise la HAS, rappelant les risques d’aggravation des troubles en l’absence de diagnostic. À l’âge d’un an et demi, voire avant, certaines difficultés doivent éveiller l’attention. « Absence de babillage, de pointage à distance ou d’autres gestes sociaux pour communiquer à 12 mois et au-delà (faire coucou, au revoir, etc.), absence de mots à 18 mois et au-delà, absence d’association de mots à 24 mois et au-delà » doivent amener à voir rapidement un pédiatre ou un généraliste, souligne la Haute Autorité. Cette nouvelle mise au point est en partie saluée par les associations de familles d’enfant autiste. « Le diagnostic précoce permet de profiter de la plasticité neuronale du bébé : le cerveau continue de se développer et on peut prévenir le surhandicap même s’il n’y a pas de miracle sur les formes sévères », explique Danièle Langloys, présidente d’Autisme France.
M’Hammed Sajidi, président fondateur de l’association Vaincre l’autisme (4.000 familles), salue, lui, la reconnaissance du terme de TSA mais exprime des réticences sur ces recommandations auxquelles son association a pourtant contribué : « Il y a eu des recommandations depuis 2005 mais les professionnels du public et du privé ne les appliquent pas. Nous attendons maintenant une décision de la ministre de la santé, par des circulaires avec des directives précises, sinon, comme les autres, ces recommandations resterons dans les tiroirs. »
« Le problème c’est que les recommandations ne sont pas opposables : seule la puissance publique peut les mettre en évidence », abonde Danièle Langloys.
La réponse politique approche : Emmanuel Macron doit annoncer mi-mars un quatrième plan autisme.
chiffres clés
Selon le rapport de la Cour des comptes de décembre 2017, l’autisme touche 100.000 jeunes de moins de 20 ans et 600.000 adultes.
15 % des enfants autistes bénéficient aujourd’hui du diagnostic et de l’intervention précoce. 42.000 élèves présentant des troubles du spectre de l’autisme sont scolarisés en France. Ils représentent 10 % des élèves en situation de handicap à
la rentrée 2015. Le rapport pointe une gestion « peu efficace » pour des dépenses de 6,7 milliards par an
(dont 4 milliards pour la prise en charge).
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