
Près de 530 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur se sont retrouvés en rupture de stock auprès des officines en 2017, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament. En cause, les stratégies des laboratoires qui produisent en flux tendu.
Près de 530 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) ont été signalés en rupture de stock en 2017, selon un constat dressé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et relayé par Le Parisien. Ce chiffre inédit « reste à consolider » explique l’Agence.
Un produit est déclaré en rupture de stock à partir du moment où une officine est incapable de le fournir sous 72 heures. La situation semble se détériorer d’année en année, puisque les signalements ont augmenté de 30 % en un an. En 2016, on comptait 405 médicaments en rupture de stock, et 391 en 2015.
20 % des produits en rupture sont des vaccins
Parmi les médicaments qui sont en difficulté d’approvisionnement, se trouvent des « anti-infectieux généraux » et plus de 20 % de vaccins. Suivent les préparations liées au système nerveux, qui sont prescrites par exemple contre l’épilepsie ou la maladie de Parkinson.
Les causes de ces pénuries sont diverses. Dans un cas sur cinq, il s’agit d’une défaillance de l’outil de production, impliquant « les retards de fabrication, les pannes d’équipement ou encore la « perte de savoir-faire », explique l’ANSM. D’autres facteurs peuvent provoquer une rupture de stock : un manque de matières premières, des défauts de fabrication ou encore une production trop faible.
Nouvelles stratégies industrielles des laboratoires
Pour l’ANSM, la situation qui empire d’année en année est la conséquence « des nouvelles stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production qui conduisent les laboratoires à produire en flux tendu ». Une attitude pointée du doigt depuis 2015 par l’institution puisqu’elle peut « mettre en jeu le pronostic vital des patients » ou limiter les chances de l’emporter sur la maladie, rappelle Le Parisien.
Quelles sont les solutions ? Selon les stocks disponibles, l’ANSM peut décider de diriger certains produits uniquement auprès des pharmacies hospitalières et instaurer « un stock de sécurité ». De leurs côtés, les laboratoires pharmaceutiques doivent avertir l’agence des risques de rupture de stock et proposer des alternatives.
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