
À partir de septembre 2018, 47 000 étudiants en santé devront effectuer des stages de prévention dans des écoles, des prisons ou des Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Les ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal, en visite à l’université d’Angers ce lundi 26 février, ont précisé les contours du dispositif.
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : la mise en place d’un service sanitaire dans toutes les formations en santé. En s’appuyant sur les recommandations d’un rapport du professeur Loïc Vaillant, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal, ont détaillé le projet.
Dès la rentrée prochaine, 47 000 étudiants en médecine, odontologie, maïeutique, pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers devront mener des missions de prévention obligatoires pour l’obtention de leur cursus.
Diminuer les comportements à risques
L’objectif : diminuer les comportements à risques qui « restent élevés en France, notamment chez les jeunes et parmi les publics les plus fragiles socialement ». Au sein des collèges, des lycées mais aussi des entreprises et des Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), les futurs médecins, infirmiers et sages-femmes sensibiliseront ces différents publics aux risques de santé.
Quatre thèmes d’intervention seront privilégiés : les addictions, la nutrition, la vie sexuelle et affective, et l’activité physique. Non exclusifs, ils « seront amenés à évoluer », en incluant par exemple les addictions aux écrans.
Inclus dans les maquettes des formations
Priorité numéro 1 de la stratégie nationale de santé, la prévention vise à lutter contre les inégalités territoriales et sociales en matière de santé mais aussi à diminuer des « coûts sociaux considérables ».
D’une durée de trois mois, le service sanitaire pourra être continu, fractionné ou à mi-temps selon les cibles visées et les établissements. Il ne constituera « pas un prolongement ou une extension du cursus » mais sera inclus dans les maquettes des formations.
Le dispositif se décomposera en trois temps forts : un temps de formation des étudiants pour leur permettre d’acquérir les savoirs nécessaires à l’intervention auprès du public, un temps de réalisation à travers des ateliers, et un temps de restitution au cours duquel les étudiants pourront évaluer leur expérience.
50 000 ambassadeurs de santé
Dès le mois de mars, des expérimentations « grandeur nature » seront menées dans les universités d’Angers, Clermont-Ferrand, Caen, Marseille et Dunkerque, où des pratiques similaires ont déjà été testées.
À partir de la rentrée 2019, le service sanitaire sera étendu à l’ensemble des filières en santé (ergothérapie, orthophonie…). 50 000 « ambassadeurs de santé » seront ainsi concernés.
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