Toux, rhume, reflux, fièvre... voici les médicaments à éviter pour les enfants, selon l'UFC-Que Choisir

L’UFC-Que Choisir a publié ce mercredi sur son site internet une « liste noire » des médicaments destinés aux enfants. Selon l’association de consommateurs, trop de médicaments leur sont prescrits pour traiter des maux bénins, les exposant à des effets indésirables graves. Sauf cas particuliers, des remèdes simples et de bon sens permettent souvent un traitement sans danger.

Rhumes, toux, fèvres, régurgitations, diarrhée… Des maux qui touchent aussi les enfants et empêchent bien souvent leurs parents de dormir. Sous leur forme bénine, ces maladies peuvent être traitées avec des méthodes simples. Selon L’UFC-Que Choisir, nombre de médicaments encore prescrits ou encore disponibles sur le marché sont contre-indiqués, compte tenu de l’âge des enfants. L’association de consommateurs fait le point et publie ce mercredi, une liste de recommandations sur les traitements à privilégier.

« Sérum phy » pour les rhumes

Exit les sprays antiseptiques ou décongestionnants pour le nez (officiellement contre-indiqués aux moins de 15 ans), recommande l’UFC. Idem pour les suppositoires combinant un antiallergique et du paracétamol ou les inhalations à base d’huiles essentielles. Ces dernières, à base de camphre ou d’eucalyptus peuvent causer des convulsions.

En revanche l’eau salée sous forme de spray nasal ou les pipettes de sérum physiologique « sont vos meilleur(e)s allié(e) s », assure l’UFC.

Nettoyer le nez pour traiter la toux

C’est souvent l’écoulement des glaires du rhume dans la gorge qui cause des quintes de toux. « La totalité des sirops, suppositoires ou poudres qui prétendent supprimer la toux sèche ou grasse n’ont pas d’utilité prouvée et présentent des effets indésirables », affirme l’UFC. De plus, ils sont contre-indiqués aux enfants de moins de deux ans.

Mieux vaut donc traiter directement la cause, en effectuant un lavage régulier du nez avec de l’eau de mer stérile ou du sérum physiologique.

Toutefois, si la toux s’accompagne de fièvre persistante, de difficultés à respirer ou si elle est liée à une allergie, mieux vaut consulter un médecin.

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Du paracétamol, premier recours en cas de forte fièvre et de douleurs

Doliprane, Dolko, Dafalgan pédiatrique « font l’affaire », à condition de bien respecter la posologie, selon l’UFC et de ne pas dégainer les flacons si la fièvre est minime. Les formules à base d’ibuprofène (Advilmed, Nurofenpro), nécessitent un avis médical en raison de ses contre-indications et de ses effets indésirables, telles que des nausées ou des réactions allergiques. Il faut l’éviter pour traiter les douleurs dentaires, insiste Que Choisir.

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Veiller à l’hydratation en cas de diarrhée

Le principal réflexe à adopter en cas de diarrhée aiguë, notamment pour les enfants de moins de deux ans, est d’éviter la déshydratation. Des solutions de réhydratation orale, disponibles en pharmacie, font partie des médicaments à conserver dans la trousse de médicaments familiale.

L’UFC-Que Choisir pointe du doigt trois types de médicaments contre-indiqués : L’Imodium enfants qui peut bloquer le transit et expose à des somnolences gênant la réhydratation ; es antiseptiques intestinaux (panfurex, nifuroxazide), qui n’ont aucun effet sur la diarrhée aiguë et sont même potentiellement toxiques pour l’enfant. ; et enfin les AINS (Advilmed et Nurofenpro), disponibles sans ordonnance pour le nourrisson dès trois mois et souvent utilisés dans la douleur ou la fièvre.

Pas de panique en cas de reflux

Pleurs et inconfort accompagnent souvent les problèmes de reflux, notamment chez les nourrissons, sans toutefois présenter de caractère de gravité. « Chercher de la réassurance auprès de son pédiatre ou médecin généraliste est normal et même conseillé », rappelle l’UFC. Elle préconise des mesures faciles à mettre en œuvre comme fractionner les repas ou épaissir le contenu des purées.

Depuis 2016 la Haute autorité de santé (HAS) recommande de ne plus utiliser les médicaments à base de dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys et leurs génériques), rappelle par ailleurs l’UFC-Que Choisir. « Responsables d’effets indésirables graves tels que des problèmes cardiaques et neurologiques rares, ils ont fort heureusement été abandonnés dans cette indication du fait de leur totale inefficacité. »

Toutefois certains d’entre eux n’ont pas encore tous été retirés du marché (en cours pour le Peridys et l’Oroperidys, mais pas le Motilium). Il convient de ne pas les utiliser et de les rapporter en pharmacie.

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