La Bretagne est actuellement l'une des régions le plus touchées par la varicelle : selon le Réseau Sentinelles, qui surveille le développement d'épidémies, 50 cas pour 100 000 habitants ont été recensés dans la région entre le 16 et le 22 avril. A titre de comparaison, le taux d'incidence des cas de varicelle vus
en consultation de médecine générale a été estimé à 30 cas pour 100 000 habitants au niveau national.
Cinq foyers régionaux observés
Cinq foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Hauts-de-France (54 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [16 ; 92]), Pays de la Loire (47, IC 95% [14 ; 80]) et Occitanie (41, IC 95% [15 ; 67]) et modérée en Ile-de-France (38, IC 95% [11 ; 65]) et Normandie (37, IC 95% [0 ; 76]). Entre 30 et 40% sont des enfants de moins de 5 ans, entre 5 et 12% ont moins de 20 ans et moins de 5% ont moins de 45 ans. Or si elle se soigne facilement chez les enfants de moins de 15 ans, la varicelle peut entraîner de sérieuses complications à l'âge adulte : au-delà de 20 ans, la mortalité par varicelle atteint 21,3 décès (pour 100 000 personnes).
La varicelle est une maladie infectieuse responsable d’une éruption cutanée, très contagieuse et courante chez les enfants. Elle est due à une infection par le "virus varicelle-zona" (VZV) qui appartient au groupe des Herpes-virus.
L'apparition de petites lésions érythémateuses, puis vésiculeuses, avec de fortes démangeaisons, débutant sur le visage, puis s’étendant à tout le corps par poussées successives, évoque le diagnostic de la varicelle. Elle est l'une des maladies infantiles les plus fréquentes : 700 000 personnes et 90% des enfants de moins de 10 ans sont touchés chaque année.
La varicelle chez l'adulte
Chez l'adulte, le virus peut provoquer une forte fièvre et atteindre certains organes profonds, notamment les poumons et l’encéphale. Il existe également un risque de surinfections cutanées (à staphylocoques ou à streptocoques) des vésicules (boutons). Il faut s'inquiéter si le patient a des problèmes respiratoires ou des troubles de la conscience, cela peut résulter d'une encéphalite ou d'un coma.
Les adultes les plus à risques sont les personnes immunodéprimées (c'est-à-dire en chimiothérapies, transplantées, atteintes du sida...), les personnes âgées et les femmes enceintes chez qui le virus peut provoquer une varicelle congénitale ou néo-natale et donc, des complications pour le foetus.
Que faire en cas de varicelle tardive ?
Il est déjà primordial de consulter un médecin en cas de varicelle tardive, car les irruptions de boutons et les démangeaisons sont souvent plus importantes chez l'adulte que chez l'enfant. Sauf indication contraire de votre généraliste, vous pouvez prendre du paracétamol - et non de l'aspirine ou de l'ibuprofène - contre les maux de tête et la fièvre.
Il existe également des lotions calmantes ou des antihistaminiques pour réduire l'intensité des démangeaisons. En revanche, les pommades aux corticoïdes sont à proscrire car elles peuvent augmenter l'intensité des irruptions et favoriser les surinfections. Les personnes immunodéprimées, âgées et les femmes enceintes peuvent opter pour le vaccin, mais celui-ci n'est pas obligatoire. Enfin, pour éviter tout risque si vous ne l'avez jamais eue, limitez les contacts avec les enfants porteurs du virus. Au moins le temps qu'ils soient traités.
En résumé, ne considérez pas la varicelle comme une maladie infantile. Si vous ne l'avez jamais eue, elle peut être dangereuse.
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