Les « oiseaux de nuit », qui se couchent tard et ont du mal à émerger du lit le matin, ont un risque de mortalité plus élevé que les couche-tôt qui aiment se lever avec le soleil, selon une étude publiée jeudi 12 avril.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et qui se couchent tôt également. Une étude qui a porté sur près d'un demi-million d'habitants du Royaume-Unis âgés de 38 à 73 ans, révèle que le risque de décès des couche-tard est plus élevé de 10 % que celui des couche-tôt. L'étude a porté sur une période de six ans et demi. Des recherches antérieures avaient souligné leurs taux plus élevés de maladies cardiovasculaires et de pathologies métaboliques comme le diabète. Mais cette étude est la première à explorer le risque de mortalité, note l'Université de Surrey dans un communiqué.
Les participants se sont définis soit comme « une personne du matin » (27%), « plus du matin que du soir » (35%), « plus du soir que du matin » (28%), ou « vraiment une personne du soir » (9%). Un peu plus de 10.500 décès au total dont 2.127 ont été relevés sur la période de six ans et demi.
Plus de flexibilité dans les horaires de travail ?
« C'est un problème de santé publique qui ne peut plus être ignoré », estime Malcolm von Schantz, professeur de chronobiologie à l'Université de Surrey. Selon lui, les couche-tard devraient pouvoir bénéficier d'une plus grande flexibilité d'horaires de travail pour commencer et finir plus tard. « Les noctambules qui tentent de vivre dans un monde du matin peuvent en subir les conséquences sur leur santé », renchérit Kristen Knutson (université Northwestern, à Chicago) co-auteure avec lui de l'article.
« Il se pourrait que les personnes couche-tard aient une horloge biologique interne qui ne correspond pas à leur environnement externe », avance Mme Knutson en évoquant toute une variété de comportements mauvais pour la santé chez ces derniers (manque d'exercice, ne pas dormir suffisamment...). Les couche-tard ont plus tendance à souffrir de troubles psychologiques, de diabète, de troubles neurologiques, gastro-intestinaux et respiratoires. Ils ont également davantage tendance, à fumer, boire de l'alcool, consommer de la caféine et des drogues illégales.
Le passage à l'heure d'été, qui coïncide d'ailleurs avec une incidence plus grande de crises cardiaques, est moins bien supporté par les couche-tard, relèvent également les chercheurs. M.von Schantz suggérant d'envisager sa suppression.
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