Il n’avait pas diagnostiqué le cancer du rectum d’un de ses confrères. Un chirurgien de l’hôpital-clinique Claude-Bernard de Metz vient d’être condamné par la cour d’appel, rapporte Le Républicain Lorrain.
Ce même chirurgien, Pierre-Noël Chipponi, est, par ailleurs, mis en examen dans l’affaire de Corentin. Ce jeune garçon de 11 ans est mort, en 2014, des suites d’une opération de l’appendicite.
Perte de chance de survie de 15 %
La cour d’appel lui reproche « l’absence de suivi et de visite post-opératoires [qui ont] généré un retard de plusieurs mois dans la découverte du cancer ». Les juges estiment la perte de chance de survie à 15 %.
La victime, Sidiki Doumbia, anesthésiste à la clinique Claude-Bernard, est décédé en août 2005, à l’âge de 52 ans. Trois ans plus tôt, en 2002, il avait consulté Pierre-Noël Chipponi, spécialiste de chirurgie gastrique, qui avait pratiqué une opération pour un abcès de la marge anale et pour une fistule. Sans toutefois déceler de lésion cancéreuse.
Aucune coloscopie, ni toucher rectal
Or, quelques mois plus tard, en juin 2003, un autre chirurgien, consulté par la victime, avait diagnostiqué un cancer du côlon à un stade avancé.
Une première plainte, il y a dix ans, n’avait pas abouti, une expertise judiciaire excluant toute faute. C’est une seconde expertise, demandée par la veuve de l’anesthésiste, qui allait conclure à une « négligence » du chirurgien. En cause, le fait que ce dernier n’ait pratiqué aucune coloscopie, ni toucher rectal.
En juin 2016, la veuve de Sidiki Doumbia a obtenu, de la cour d’appel de Metz, une nouvelle expertise judiciaire qui devait aboutir au procès et à la condamnation du chirurgien.
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