Hôpital : les infections nosocomiales ne baissent pas

Depuis 2012, le nombre d’infections associées aux soins est resté stable en France. Les services de réanimation et de chirurgie sont les plus concernés.

En France, 5 % des patients hospitalisés sont victimes d’une infection nosocomiale, c’est-à-dire liée aux soins qui leur sont prodigués. Santé publique France a révélé, lundi 4 juin 2018, les résultats d’une enquête menée entre le 15 mai et le 30 juin 2017 auprès de 449 établissements de santé tirés au sort.

Les résultats montrent que le taux d’infections nosocomiales n’a pas baissé depuis la dernière enquête en 2012. Ce taux avait pourtant diminué de 10 % entre 2006 et 2012.

En 2017, ce sont les services de réanimation qui sont les plus touchés (1 patient infecté sur 4), les services de chirurgie arrivant en deuxième position. Ainsi, les infections du site opératoire sont passées de 13,5 % à 16 % en cinq ans.

Le risque d’infection est multiplié par 5 chez les patients porteur d’un cathéter, d’une sonde urinaire ou d’une assistance respiratoire.

Les bactéries responsables restent, le plus souvent Eschericia coli (24 % des infections nosocomiales contre 26 % en 2012), le staphylocoque doré (14 % contre 16 % en 2012), Enterococcus faecalis (6,5 % en hausse) et Pseudomonas aeruginosa (6,3 % contre 8,4 % en 2012).

Une analyse de la situation à l’échelle européenne est en cours. Les résultats devraient être publiés en novembre 2018.

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