Face au retour du moustique tigre, l'ARS vient de lancer un dispositif de surveillance renforcée en Occitanie. De leur côté, les collectivités locales s'arment comme elles peuvent.
Le revoilà ! Dès qu’un parfum d’été pointe le bout de son nez, le fameux moustique tigre n’est jamais bien loin… Porteur de virus tels que le chikungunya, la fièvre jaune ou encore la dengue, celui-ci devrait être plus que jamais présent – et actif – dans l’ensemble des 13 départements de la région Occitanie. Ils ont tous été classés en alerte rouge…
Mercredi 1er mai 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a déclenché un dispositif de surveillance renforcée. Objectif de cette manœuvre ? « Limiter leur implantation et prévenir le risque de transmission des virus ». Celle-ci s’achèvera à la fin du mois de novembre, période où les moustiques commencent à disparaître, l’hiver approchant.
Surveiller et sensibiliser pour vaincre le moustique
L’évolution des populations de moustiques sera surveillée de près pendant tout l’été. C’est le premier objectif du plan mis en place par l’ARS. En Haute-Garonne, le Conseil départemental mise sur le laboratoire Eau Vétérinaire Air pour mener à bien cette surveillance entomologique.
Toutefois, s’ajoute à celle-ci une surveillance médicale des personnes portant les symptômes d’un des virus en question. Selon les chiffres de l’ARS, 105 cas suspects ont été signalés en 2018 dans la région Occitanie, « parmi lesquelles ont été confirmés 34 cas importés de dengue et 2 de Chikungunya ».
La prévention semble bel et bien rester l’un des meilleurs moyens de profiter pleinement de l’été. Le dispositif de l’ARS prévoit une sensibilisation accrue de l’ensemble des personnes susceptibles d’être en contact avec le moustique tigre. Les résidents des zones fortement peuplées par l’insecte, ainsi que les grands voyageurs des tropiques, sont invités à intégrer les principaux réflexes nécessaires pour se protéger.
Département et mairies sur le pied de guerre
Si le volet préventif domine dans le dispositif mis en place par l’ARS, les collectivités territoriales s’arment, elles, par des mesures concrètes. À la demande du Conseil départemental de la Haute-Garonne, l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID Méditerranée) peut ainsi mener des opérations insecticides, pour éviter toute épidémie.
Les communes aussi sont prêtes à batailler. À Toulouse, le mairie mène des opérations d’éradication des larves identifiées. En charge de l’animal dans la ville, l’adjointe au maire de Toulouse, Françoise Roncato détaille : « 101 sites municipaux sont surveillés, parmi lesquels 82 ont été traités en 2018 et le seront encore en 2019 ». Chauves-souris, traitements bio, pièges pondoirs… Tous les moyens sont bons pour éviter ces bestioles… et leurs piqûres !
Lire aussi : Lutte contre le moustique tigre : ce qui va être mis en place à Toulouse et dans l’agglomération
Emmanuel Clévenot
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