
Stigmatiser la boulimie constitue « le premier et principal frein à l’accès aux soins », selon la Haute Autorité de santé (HAS). Ce jeudi, l’organisme a encouragé à travailler sur ce problème pour diminuer les complications et mieux soigner ce trouble.
Les patients « osent peu parler de leurs crises » et « leur culpabilité est renforcée par les reproches de "laisser-aller", de "manque de volonté" qui leur sont adressés », constate la HAS. L’autorité publique recommande donc une meilleure prise en charge de la boulimie ainsi que de l’hyperphagie boulimique, « deux troubles des conduites alimentaires difficiles à repérer ».
Deux troubles distincts
La boulimie se caractérise par des crises d’ingestion compulsive de nourriture, suivies de gestes compensatoires pour éviter la prise de poids (vomissements, prise de laxatifs). Elle apparaît généralement à l’adolescence et toucherait « 1,5 % des 11-20 ans », parmi lesquels « trois fois plus de filles que de garçons ».
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De son côté, l’hyperphagie boulimique est plutôt diagnostiquée à l’âge adulte. Elle touche presque autant les hommes que les femmes, précise la HAS qui ajoute que « 3 % à 5 % de la population seraient concernés ».
Détecter vite et soigner efficacement
Dès le départ, la prise en charge de ces troubles doit être coordonnée entre les différents professionnels (médecins, psychologues, nutritionnistes, assistants sociaux). Les soins doivent être « précoces » pour favoriser une « guérison rapide » et éviter que les crises deviennent « chroniques ».
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Une liste de « signes cliniques d’alerte » a donc été établie pour que chaque acteur du système de soins puisse les détecter, surtout chez les personnes à risque. On trouve parmi eux l’érosion des dents, des troubles de la fertilité, une carence en potassium… La HAS a travaillé en collaboration avec la Fédération française anorexie boulimie (FFAB).
Pour les deux organismes, il est aussi important de « traiter les troubles psychiques associés ». Comme l'anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont « fréquemment associées à d’autres troubles psychiatriques tels que la dépression, les troubles de la personnalité, les troubles addictifs », précise la HAS. Un risque important de suicide y est aussi associé.
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