Frouzins. Alisson se bat contre l'endométriose - LaDepeche.fr

Étudiante vétérinaire en 2è année, la Frouzinoise Alisson Soum, 27 ans, mène un combat douloureux contre l'endométriose depuis des années. On la retrouve à une terrasse de café de Toulouse, accompagné de sa meilleure amie, soutien indéfectible depuis le départ. «J'ai eu mes premières douleurs à l'âge de dix ans, se souvient-elle. Durant des années, j'ai vécu chaque mois avec ces douleurs extrêmes sans mettre un nom dessus. Ce n'est qu'à l'âge de 19 ans que cette pathologie a été diagnostiquée».

L'endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une femme sur dix. Une douleur invalidante qui chaque mois, entraîne une incapacité partielle voire pour les cas les plus sévères, un handicap permanent avec la nécessité de prendre des antalgiques puissants. Alisson fait malheureusement partie de la seconde catégorie : «J'ai subi ma première opération à l'âge d e 19 ans avec plusieurs kystes aux ovaires».

Opérée huit fois

Ce n'est que le début d'une longue souffrance récurrente. Six mois plus tard, la maladie récidive avec d'horribles douleurs et ce malgré opération et traitement. «En tout, j'ai été opérée huit fois. La dernière date du 2 août 2019 avec ablation des trompes et réduction de l'intestin grêle». Alisson a depuis longtemps fait une croix sur une possible grossesse : «J'ai fait deux fausses couches. Hélas, les examens ont révélé une insuffisance ovarienne importante et un corps très fatigué pour mener à terme une éventuelle grossesse». Elle ne dit pas comment elle vit cette situation mais son visage triste parle pour elle.

Autant d'étapes qui ont fragilisé cette jeune femme qui, depuis quelques mois, est suivie chez un psychiatre pour traiter un choc psychologique, cause certaine du départ de cette maladie, «je fais aussi de l'hypnose et de la sophrologie. J'essaie tout ce qui serait susceptible de m'aider mais pour le moment, rien n'y fait».

Alisson se bat et tente de ne pas baisser les bras, «il faut prendre plusieurs avis médicaux. Je conseille notamment l'hôpital de Rangueil et le service de gynécologie. Il faut trouver de l'empathie pour combattre cette maladie et surtout ne pas rester seule». Alisson insiste aussi sur le fait que les jeunes filles et les parents doivent s'interroger rapidement si des douleurs menstruelles violentes persistent : «Ce n'est pas normal d'autant souffrir. Les médecins ne parlent pas assez de l'endométriose. Et retardent bien souvent le diagnostic».

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