Elle touche environ 5 % des enfants. La dyspraxie, ou trouble développemental de la coordination, se manifeste par une difficulté importante à coordonner ses gestes, que ce soit pour écrire, faire ses lacets, s’habiller. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) vient de réaliser une étude pour permettre une meilleure prise en charge des enfants qui en souffrent.
Chez l’enfant, le trouble développemental de la coordination (TDC), aussi appelé dyspraxie, est un trouble fréquent (5 % en moyenne). Un enfant dyspraxique est gêné pour coordonner ses gestes. S’habiller, nager, manger ou ouvrir une porte sont des gestes du quotidien que nous faisons sans réfléchir. Une personne dyspraxique aura toujours besoin d’y prêter attention, ce qui l’empêche de se concentrer sur autre chose en même temps
, nous expliquait Caroline Huron, chercheuse en sciences cognitives à l’In s erm dans une interview en 2016. C’est évidemment encore plus compliqué à l’école où l’écriture n’est jamais un automatisme pour l’enfant dyspraxique.
SI la reconnaissance de la dyspraxie date de 1966, des difficultés existent encore pour bien repérer les enfants qui en souffrent. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie a commandé à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) une étude pour explorer ce trouble méconnu.
Pour cela, un groupe d’experts a étudié plus de 1 400 articles scientifiques pendant deux ans. Il en ressort trois grands axes pour améliorer la prise en charge de la dyspraxie, que l’Inserm a dévoilé lundi 9 décembre.
Garantir le diagnostic
Premier axe des recommandations de l’Inserm : garantir l’accès pour tous à un diagnostic, dès que les premiers signes sont repérés. Cela nécessite la formation des professionnels de santé et la mise en place de critères et d’outils standardisés pour permettre à un médecin, un psychomotricien ou un ergothérapeute de poser rapidement un diagnostic
.
Des interventions post-diagnostic adaptés
Une fois la dyspraxie repérée, l’Inserm recommande la mise en place d’une intervention adaptée en fonction du profil de l’enfant, de sa qualité et de vie et de celle de sa famille. Les experts conseillent ainsi des séances de groupe pour les enfants les moins touchés et des séances individuelles pour les autres
. S’il n’existe pas d’intervention-type à l’efficacité unanimement reconnue, des interventions centrées sur l’apprentissage des compétences nécessaires à la scolarité et à la vie quotidienne
sont préconisées. Enfin, une plus grande implication des familles, des enseignants et des encadrants qui interviennent auprès de l’enfant est préconisée.
Permettre à l’enfant de mener à bien sa scolarité
La scolarité des enfants dyspraxiques est souvent compliquée. Les experts de l’Inserm recommandent donc la mise en place par les enseignants et l’institution scolaire des aménagements nécessaires à l’enfant lors des examens, en application de la loi de 2005 sur le handicap
. Cela passe aussi, selon l’Inserm, par la sensibilisation et la formation des acteurs menés à encadrer et à interagir avec l’enfant dans la vie quotidienne, que ce soit à la maison, à l’école ou dans les loisirs.
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