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Coronavirus : la pandémie qui inquiète la planète
PRECISIONS - Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a fait le point sur la crise du coronavirus aux côtés d'Edouard Philippe et d'Olivier Véran ce samedi.
- La rédaction de LCI
Invitée régulière des plateaux télévisés, dont le 20H de TF1, ces derniers jours, Karine Lacombe a aussi été sollicitée par le gouvernement. Cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, elle a ainsi pris part au grand point presse organisé ce samedi, conduit par le Premier ministre, Edouard Philippe, et son ministre de la Santé, Olivier Véran. La professeure en a profité pour livrer des indications plus précises sur la contagiosité, et la dangerosité, du Covid-19.
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"Dans plus de 80% des cas, les signes sont tout à fait mineurs. Ce sont des angines ou des rhinopharyngites. Le problème qui nous concerne vis-à-vis de la morbidité, ce sont les 15 à 20% de patients qui arrivent à l'hôpital avec des symptômes beaucoup plus sévères, parce que le virus attaque directement les cellules respiratoires et provoque des pneumopathies. Il peut aussi attaquer les cellules du système nerveux central, d'où les pertes de goût et d'odorat parfois observées. Et il peut y avoir des complications digestives, avec des personnes qui vont avoir de la diarrhée et de la fièvre", a-t-elle d'abord énuméré.
Ce virus frappe d'abord les personnes âgées et les plus vulnérables, avec des facteurs de risque qu'on connaît mieux : le surpoids, l'hypertension, les insuffisances respiratoires.
"On entre en réanimation quand la réponse du corps au virus devient exacerbée, a-t-elle poursuivi. Ce virus est dangereux pour trois raisons. D'abord, il est très contagieux : on estime que chaque personne peut en contaminer deux ou trois autres. Beaucoup plus contagieux que la grippe. Parce que, pour la grippe, on a des défenses immunitaires qui subsistent d'une année sur l'autre. On a aussi un vaccin et un traitement. Ce virus, en outre, est contagieux avant d'être symptomatique. Ce qui rend très difficile l'isolement de personnes atteintes avant qu'elles en contaminent d'autres."
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"Enfin, on ne connaît pas vraiment, à ce jour, le taux de mortalité, parce qu'on ne connaît pas le nombre de cas n'ayant pas de symptômes. On estime que 15% d'entre eux entraînent ensuite une contamination et de grandes complications, et que 5% vont nécessiter une hospitalisation en réanimation. Ce virus frappe d'abord les personnes âgées et les plus vulnérables, avec des facteurs de risque qu'on commence à mieux connaître : en particulier le surpoids, tout ce qui est hypertension, insuffisance respiratoire, etc. On a constaté que 96% des personnes décédées ont plus de 60 ans", a développé la professeure.
"Le virus n'épargne pas les plus jeunes"
Elle a cependant vite nuancé ce constat : "Le virus n'épargne pas les plus jeunes. Quand on regarde la répartition des personnes hospitalisées en réanimation, on voit qu'il s'agit en médiane de personnes qui ont 58 ans, donc que la moitié d'entre elles ont moins de 58 ans. Il faut aussi savoir que le passage en réanimation n'est pas proposé à des personnes qui sont très âgées, mais comme pour n'importe quelle autre maladie, parce que ce passage peut être délétère pour elles. Voilà ce que l'on sait. Il y a beaucoup de choses que l'on ne sait pas, ce qui implique une grande humilité (elle se tourne alors vers Edouard Philippe, ndlr). Par exemple, nous ne savons pas si le virus persiste dans notre environnement, dans l'air ou sur des surfaces inertes. On sait qu'ont peut y trouver du virus, mais on ne sait pas si ce virus est infectant."
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