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Coronavirus : des traces de la maladie détectées sur un scanner dès le 16 novembre - Le Parisien

Ressortir tous les clichés et les regarder d'un œil différent. À l'hôpital Albert-Schweitzer de Colmar (Haut-Rhin), le médecin chef de l'imagerie médicale repasse au crible 2456 scanners réalisés entre le 15 octobre et le 30 avril - et va bientôt s'attaquer à ceux de la première quinzaine d'octobre. Pour le Dr Michel Schmitt, il s'agit de repérer ce qu'il appelle les « anomalies pulmonaires typiques provoquées par le Covid-19 ». Et comprendre ainsi quand, comment et à quelle vitesse la maladie s'est propagée, afin de pouvoir, dit-il, « faire mieux une prochaine fois, en réagissant plus tôt. »

Ses premiers résultats (qui devront être confirmés) sont très intéressants dans une région touchée de plein fouet par le virus. Les images mettent en évidence un premier cas dès le 16 novembre, puis un second. Elles en évoquent 12 autres en décembre puis 16 en janvier, avant une accélération notable jusqu'au pic de l'épidémie.

Prochaines étapes : mener une analyse épidémiologique, rencontrer les patients pour retracer leur histoire et voir ainsi si une contamination est plausible dans cette période où le virus ne circulait officiellement pas dans l'Hexagone.

Pas d'utilité pour les patients sans gravité

« Cette étude rétrospective est une excellente idée pour comprendre la propagation de la maladie, estime le professeur Antoine Khalil, président de la Société d'imagerie thoracique. Mais, sauf si des échantillons nasaux ou sanguins ont été conservés, il sera difficile d'avoir la preuve absolue de l'infection à cette période-là. Un test sérologique pourrait confirmer la présence d'anticorps mais pas dater leur présence. »

Ces travaux confirment une autre donnée : le monde de l'imagerie, peu connu du grand public, revient sur le devant de la scène avec la crise du coronavirus. Des radiologues, à l'image de Rodolphe Gombergh, jugent que le scanner thoracique peut aider au diagnostic du Covid-19 dès qu'un patient en ressent les premiers symptômes.

« On aimerait se dire : on a un examen et il est fiable à 100 %. Malheureusement, ce n'est pas si simple, tempère la professeure Chantal Raherison-Semjen, présidente de la société de pneumologie. On rencontre des lésions en verre dépoli (des inflammations visibles dans les clichés de Covid-19) dans beaucoup de maladies. Le scanner est un outil, mais pas la panacée. »

PODCAST. Les coronavirus, c'est quoi ? Plongée au microscope dans la biologie des virus

La Haute autorité de santé (HAS) a, elle, récemment tranché : l'examen (dont le coût moyen est de 140 euros) est inutile pour les patients sans gravité et asymptomatiques.

« Pour ceux-ci l'intérêt n'est pas démontré et l'irradiation est donc inutile. En revanche, assure le professeur Antoine Khalil, il est très utile en cas d'aggravation des symptômes. Il a été démontré une corrélation entre l'étendue des lésions et le pronostic de la maladie. Elles prédisent la mortalité et la nécessité d'intuber dans les cinq jours. »

VIDÉO. Un scanner pour détecter le coronavirus chez des personnes aux «tests négatifs»

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