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Test coronavirus : sérologique, PCR, isolement, ce qui change le 11 mai - Journal des femmes

Test sérologique, virologique, PCR, sanguin, salivaire... Lors de la présentation du plan de déconfinement, le Premier ministre a confirmé que la France était prête pour tester massivement la population à partir du 11 mai. Quand demander un test ? Comment ? Où le faire ? Quel test ? Pourra-t-on être remboursé ?

[Mise à jour le jeudi 7 mai 2020 à 16h28] A partir du 11 mai "il va y avoir un changement significatif de la politique de test, explique Jean Castex, coordinateur du déconfinement de la France, auditionné par le Sénat mercredi 6 mai. Dès qu'une personne sentira un symptôme qui ressemble au Covid-19 elle devra immédiatement entrer en contact avec un médecin et sera systématiquement testée." Ce que confirme le ministre de la Santé Olivier Véran lors de la présentation du plan de déconfinement le 7 mai : "La France est prête pour tester massivement, la capacité de dépistage est au niveau des besoins estimés. J'invite les Français qui se seraient vus prescrire un test PCR et qui rencontreraient des difficultés de toutes natures à la réaliser à contacter le numéro vert. Les territoires seront dans leur totalité dans la capacité de tester largement le 11 mai." Le 28 avril dernier, Edouard Philippe avait indiqué devant l'Assemblée nationale que "l'objectif était de réaliser 700 000 tests virologiques par semaine car le Conseil Scientifique nous dit que les modèles épidémiologiques prévoient entre 1000 et 3000 nouveaux cas chaque jour à partir du 11 mai". Depuis le passage en stade 3 de l'épidémie de coronavirus en France, seuls les plus à risque et les soignants peuvent bénéficier des tests. 

Le but est de tester toutes les personnes présentant des symptômes respiratoires à partir du 11 mai.

La stratégie de dépistage du coronavirus en France bouge au fil de l'évolution de l'épidémie. "Les premiers tests ont été distribués fin janvier-début février aux hôpitaux" rappelle le Pr Arnaud Fontanet. Au tout début, il avait été décidé de tester les personnes qui présentaient des symptômes d'atteintes respiratoires (toux, fièvre, essoufflement, syndrome de détresse respiratoire aigue) et s'il y avait un contact avec la Chine ou avec une personne revenant de Chine. Mais face à l'augmentation des cas et en pleine épidémie de grippe, tester toutes les personnes présentant de tels symptômes devenait impossible. La France manquait de tests depuis le début de l'épidémie de coronavirus notamment parce que leur fabrication nécessite des produits importés de Chine et des États-Unis, qui n'étaient plus livrés en quantité suffisante. A partir du 14 mars quand la France est passée au stade 3 de l'épidémie, seules les personnes à risque étaient testées (soignants...). Le dépistage a été priorisé et étendu aux résidents des Ehpad et aux personnels qui les accompagnent le 6 avril. A partir du 11 mai, tous les Français qui présenteront des symptômes évocateurs du Covid-19 pourront être testés. 

Pourquoi ne pas tester tout le monde le 11 mai ? "Ce n'est pas envisageable et surtout ça n'a pas d'utilité. Il faudrait retester tout le monde 8 jours plus tard et retester encore 15 jours plus tard", a répondu le Pr Delfraissy le 30 avril, qui reconnaît que "la mise à disposition des 700 000 tests par semaine est un pré-requis (au déconfinement). Si on n'a pas tout ça, ça ne va pas le faire le 11 mai."

Dans le contexte actuel d'urgence publique sanitaire, les laboratoires et les instituts de recherches développent des solutions de diagnostique permettant de détecter le virus SARS-Cov-2, responsable de l'épidémie Covid-19. Parmi les solutions proposées :

Test PCR

C'est le test de dépistage utilisé en France depuis le début de l'épidémie. Le test diagnostique dit "PCR" ou "virologique" ("polymerase chain reaction") consiste en un prélèvement naso-pharyngé (gorge, nez, nasopharynx) qui se fait à l'aide d'un petit écouvillon (goupillon) inséré dans le nez. Il est obligatoirement effectué par un médecin ou une infirmière. Le résultat est disponible après 3 à 4 heures. En complément, le dépistage du coronavirus peut être recherché par d'autres méthodes : un prélèvement au niveau des voies respiratoires basses (crachats...). L'échantillon est ensuite analysé par un laboratoire spécialisé afin de rechercher la présence du matériel génétique du coronavirus et ainsi confirmer le diagnostic de l'infection. Il s'agit d'un test facile à effectuer, non invasif mais désagréable pour le patient. Une étude chinoise publiée le 19 avril sur le site Clinical Infectious Diseases et rapporté par l'Inserm portant sur 56 patients Covid-19 hospitalisés présentant des symptômes légers à moyens montre que "l'excrétion de virus peut durer jusqu'à 6 semaines après l'apparition des symptômes. Les tests PCR se sont révélés positifs chez la majorité des patients durant les 3 premières semaines, et à partir de la quatrième, le nombre de tests négatifs a augmenté progressivement. Enfin, la durée médiane entre le début des symptômes et la fin de l'excrétion virale a été évaluée à 24 jours. Néanmoins, on ne sait pas si les malades peuvent transmettre le virus durant toute la période d'excrétion virale. L'étude suggère qu'une période d'observation prolongée soit nécessaire pour les patients plus âgés." 

Test rapide

De nouveaux tests moléculaires rapides et ultra-rapides (respectivement 45 et 15 minutes) sont en cours d'évaluation par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires. On parle de "tests rapides d'orientation diagnostique" ou "TRODs". Ils sont présentés sous un format unitaire, détectant les anticorps à partir d'une simple goutte de sang en quelques minutes. Leurs performances analytiques (sensibilité et spécificité) ne sont pas encore connues. 

Test salivaire

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Test salivaire de diagnostic du SARS-CoV-2 EasyCov avec un tube fermé de 0,5 mL contenant l’ensemble des réactifs nécessaires à une révélation de la présence du virus. © SkillCell

EasyCov, le test salivaire de dépistage rapide (en 30 minutes) du Covid-19, à lecture simplifié, développé par le laboratoire Sys2Diag (CNRS-Alcediag et SkillCell) indique avoir obtenu "de très bonnes performances" en phase préliminaire de ses études cliniques sur le terrain. Les tests pratiqués sur 180 personnes : patients testés positifs au virus et sur le personnel soignant hospitalier supposé négatif au CHU de Montpellier ont démontré qu'ils sont "réalisable simplement, sans laboratoire. Il suffit de prélever de la salive - l'un des principaux vecteurs du virus - et de la placer avec les réactifs à 65°C pendant 30 minutes. Le personnel soignant peut alors lire le résultat à l'œil nu" indique le laboratoire le 27 avril. "Parallèlement, la chaîne de développement, de production et de distribution s'organise pour un déploiement rapide et massif du test aux personnels de santé dès le mois de mai" précise le laboratoire. Ce nouveau test a déjà été testé et validé avec de l'ARN viral isolé au laboratoire Sys2Diag, et avec du virus actif au Centre d'études des maladies infectieuses et pharmacologie anti-infectieuse (CNRS/Université de Montpellier). Les chercheurs ont désormais pour objectif le développement d'une version grand public d'Easycov.

Les tests sérologiques pourraient arriver courant mai.

Test sérologique

Des tests sérologiques unitaires avec la recherche d'anticorps liés au coronavirus dans le sang qui témoignent d'une infection passée sont toujours en cours d'évaluation, tout comme des tests sérologiques automatisés de type ELISA (enzyme linked immunosorbent assay). "Il y a eu pas mal de désillusion avec les premiers tests proposés. Nos collèges espagnols et anglais en ont fait les frais. Ces tests vont s'améliorer. J'ai assez bon espoir que courant mai, on ait des tests qui deviennent fiables" indique le Pr Fontanet, le 30 avril. La réalisation d'un diagnostic sérologique permet la détection de la réponse immunitaire post-infectieuse humorale (détection des anticorps IgM, IgG et éventuellement IgA).

"On ne sait pas si les anticorps que vous avez sont protecteurs."

Que disent-ils ? "Ils disent : vous avez été en contact avec le virus mais aujourd'hui on n'est pas en mesure de dire si ce contact avec le virus s'accompagne d'une protection donc si vous pouvez vous considérer protégé d'une réinfection. On ne sait pas si les anticorps que vous avez sont protecteurs. L'autre problème c'est qu'avec les tests disponibles, ils ont encore un taux important de faux-positifs de l'ordre de 5% alors qu'on sait que la proportion de Français infectés sur le territoire est aussi de l'ordre de 5% donc on ne peut pas s'y fier aujourd'hui." 

C'est quoi la sérologie ? La sérologie est une méthode biologique utilisant le sérum pour établir des diagnostics médicaux. Le sérum est un constituant du plasma sanguin. Lors d'une prise de sang, le biologiste va analyser le sérum. La sérologie permet de poser un diagnostic des maladies infectieuses, des maladies auto-immunes, de déterminer les groupes sanguins, de suivre l'évolution de certaines maladies, de vérifier les vaccinations. Cette méthode de test fait l'objet d'un premier dispositif développé par NG Biotech en France : le test prélève une goutte de sang - tests rapides d'orientation diagnostique (TRODs) - (selon le même principe qu'un test du diabète) et identifie en 15 minutes les anticorps spécifiques produits par l'organisme lors de l'infection au SARS-Covid-19. Le test, développé avec le soutien de l'AP-HP (Assistance publique -Hôpitaux de Paris) et du CEA-Saclay est cliniquement validé en France. Il pourrait être bientôt proposé. Ces tests "toujours en phase d'évaluation par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires (...) pourront être pratiqués dans la majorité des laboratoires d'analyse médicale" avait indiqué l'Académie nationale de Médecine dans un communiqué le 10 avril.

Détecter le coronavirus permet de suivre l'évolution de l'épidémie dans le pays et la circulation du virus lors du déconfinement de la population. Selon l'Inserm : "Le déconfinement ne sera pas efficace sans dépistage et mise à l'isolement systématique des personnes porteuses du Covid-19." Plusieurs types de coronavirus sont susceptibles d'entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à la détresse respiratoire. "Dans les cas les plus sévères, un prélèvement biologique va permettre d'identifier le pathogène responsable. En complément, la réalisation d'un scanner ou d'une radiographie des poumons permet d'évaluer l'étendue des lésions pulmonaires et de déterminer la prise en charge de la personne", précise la spécialiste.

En attendant le résultat, le médecin vous demandera de rester chez vous pour ne prendre aucun risque pour vous et votre entourage.

A partir du 11 mai : "Si vous présentez des symptômes évocateurs, fièvre, toux, gène respiratoire, perte du goût ou de l'odorat, il faut agir, n'attendez pas que cela passe, a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran le 7 mai. Contactez votre médecin ou un médecin de garde ou le 15. Le médecin vous prescrira un test de dépistage s'il l'estime nécessaire. En attendant le résultat, le médecin vous demandera de rester chez vous pour ne prendre aucun risque pour vous et votre entourage. Si le test est positif, le médecin vous suivra et alertera l'Assurance maladie pour réaliser une enquête afin d'appeler les cas contacts."

Jusqu'au 11 mai, le test PCR est réservé aux :

Personnes avec des critères liés à la gravité :

  • Patients présentant une symptomatologie respiratoire hospitalisés en réanimation (Syndrome de détresse respiratoire aiguë SDRA notamment) ;
  • Patients avec des symptômes évocateurs de Covid-19 hospitalisés pour une pneumopathie avec signes de gravité (pneumopathie hypoxémiante).
  • Personnels de santé avec symptômes évocateurs de Covid-19 qui doivent être dépistés prioritairement afin de limiter la diffusion nosocomiale.

Dans les établissements hospitaliers, au 24 mars 2020, 101 046 tests ont été réalisés et 20 068 sont positifs pour le SARS-CoV-2. 

Critères liés à une comorbidité : 

  • Personnes à risque de formes graves comme définies ci-dessus et présentant des symptômes évocateurs de Covid-19.
  • Femmes enceintes symptomatiques quel que soit le terme de la grossesse.

Critères liés à une situation :

  • Résidents dans les Ehpad et établissements médico-sociaux (depuis le 7 avril 2020).
  • Professionnels travaillant dans des Ehpad et établissements médico-sociaux (depuis le 7 avril 2020).
  • Patient hospitalisé pour une autre cause et devenant symptomatique (toux ou fièvre ou dyspnée).
  • Donneurs d'organes, de tissus ou de cellules souches hématopoïétiques.
  • Suivi de l'excrétion virale chez les patients graves de réanimation afin de guider le traitement.
  • Exploration d'un foyer de cas possibles (en particulier en collectivités de personnes âgées). Au sein de ce type de collectivité, le nombre de tests est limité à 3 par unité.

Si on n'appartient à aucune de ces catégories, un médecin effectue le diagnostic sur signes cliniques. Les tests en ambulatoire sont possibles. 

Le dépistage du coronavirus se fait après consultation d'un médecin. 

Il ne faut en aucun cas se rendre directement dans les laboratoires de biologie, mais les appeler au préalable.

  • Pour les patients diagnostiqués à l'hôpital ou avec signes de gravité, ces tests seront réalisés dans les hôpitaux.  
  • Pour les autres patients répondants aux critères de dépistage, il est possible d'être testé dans les laboratoires en ville, après contact du médecin traitant et sur prescription médicale. Il est aussi possible de se faire tester à domicile par des équipes médicales qui se déplaceront si le médecin le juge nécessaire. Des drive de dépistage sont aussi mis en place par les laboratoires. 
test covid-19 positif ou négatif
Procédure de dépistage envisagée par le gouvernement à partir du 11 mai 2020. © Twitter Ministère de la Santé

A partir du 11 mai, "dès lors que la personne aura été testée positive, tous les cas contacts seront testés et invités à s'isoler". L'objectif c'est d'isoler au plus vite les porteurs pour casser la chaîne de transmission du virus. "Si le test est positif, le médecin vous suivra et alertera l'Assurance maladie pour réaliser une enquête pour appeler les cas contacts" a confirmé Olivier Véran le 7 mai. Un isolement à domicile sera mis en place pour une durée de 8 à 10 jours. "Si les symptômes s'aggravent, n'attendez pas, appeler le médecin ou le 15" a poursuivi le ministre de la Santé.

En cas de test positif, vous devez vous isoler. "Si vous partagez votre logement, restez dans une pièce spécifique en évitant les contacts avec les autres personnes du domicile, a expliqué le ministre de la Santé, il ne faut pas toucher les objets touchés par les autres personnes, aérer votre domicile, porter en permanence un masque, les visites sont déconseillées, vous pourrez aller chercher des masques en pharmacie sans ordonnance." Le médecin pourra vous proposer d'effectuer un isolement hors du domicile si besoin, par exemple dans des hôtels prévus pour ce cas de figure. 

En fonction des symptômes présentés, un patient peut être suspecté d'avoir le virus Sars-Cov-2, possiblement infecté ou confirmé. 

  • Cas possible : Toute personne présentant des signes cliniques d'infection respiratoire aiguë avec une fièvre ou une sensation de fièvre, ET Ayant voyagé ou séjourné dans une zone d'exposition à risque dans les 14 jours précédant la date de début des signes cliniques.

OU Toute personne, même sans notion de voyage/séjour dans une zone d'exposition à risque ou de contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19, présentant une pneumonie pour laquelle une autre étiologie a été préalablement exclue sur la base de critères cliniques, radiologiques et/ou virologiques et dont l'état clinique nécessite une hospitalisation OU des signes de détresse respiratoire aiguë pouvant aller jusqu'au SDRA (Syndrome de détresse respiratoire aiguë) dans un contexte possiblement viral et sans autre étiologie évidente d'emblée.

  • Cas probable : Toute personne présentant des signes cliniques d'infection respiratoire aiguë dans les 14 jours suivant un contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19. 
  • Cas confirmé : patients, symptomatique ou non, avec un prélèvement biologique confirmant la présence du SARS-CoV-2..
  • Cas contact : personne ayant été en contact avec un "cas confirmé" avec différents niveaux de risque : négligeable, faible et modéré/élevé. Un contact étroit est une personne qui, à partir de 24h précédant l'apparition des symptômes d'un cas confirmé, a partagé le même lieu de vie (famille, même chambre) ou a eu un contact direct avec lui, en face à face, à moins d'1 mètre du cas et/ou pendant plus de 15 minutes, lors d'une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas dans un moyen de transport de manière prolongée ; personne prodiguant des soins à un cas confirmé ou personnel de laboratoire manipulant des prélèvements biologiques d'un cas confirmé, en l'absence de moyens de protection adéquats.

 Si vous êtes cas contact "le plus souvent vous serez contacté par l'Assurance maladie ou l'ARS. Vous devrez éviter les contacts avec votre entourage, prendre votre température deux fois par jour, a indiqué Olivier Véran. Si vous pouvez téletravailler, très bien, sinon un arrêt de travail vous sera adressé. Sept jours après le dernier contact avec la personne malade vous serez testé par PCR. Si le test revient  négatif, le médecin pourra alléger votre isolement mais il devra persister 7 jours supplémentaires."

Le délai pour avoir un résultat de test PCR est entre trois et cinq heures. Le résultat de cet examen est rendu au patient et au médecin prescripteur, avec information à la cellule d'intervention de Santé Publique France en région, à l'agence régionale de santé et au centre de crise de la Direction Générale de la Santé. Avec les nouveaux tests attendus, les résultats pourront être donnés en moins d'une heure.

A partir du 11 mai, oui. Comme l'avait expliqué le Premier ministre le 28 avril à l'Assemblée nationale, les tests de dépistage du Covid-19 seront pris en charge à 100% par l'Assurance maladie.

Sources :

Avis du Conseil scientifique COVID-19 2 avril 2020 Etat des lieux du confinement et critères de sortie.

Publication de l'Institut Pasteur, résultats de tests sérologiques, 23 avril 2020.

Merci à Marie-Françoise Gros, Directrice des Affaires Médicales chez bioMérieux, spécialiste français du diagnostic médical. 

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