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Plante protocarnivore - Définition et Explications - Techno-science.net

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Introduction

Bractées enduites de mucilage et fleur immature de Passiflora foetida, une plante protocarnivore.

Une plante protocarnivore (appelée aussi paracarnivore ou subcarnivore), est une plante (Les plantes (Plantae Haeckel, 1866) sont des êtres pluricellulaires à la base de la chaîne alimentaire. Elles forment l'une des subdivisions (ou règne) des Eucaryotes. Elles sont, avec les autres...) capable de piéger des insectes (Insectes est une revue francophone d'écologie et d'entomologie destinée à un large public d'amateurs et de naturalistes. Produite par l'Office pour les insectes et leur...), ou d'autres animaux, mais incapable de les digérer ou d'assimiler leurs nutriments comme le ferait une plante carnivore (On appelle plante carnivore tout végétal capable de capturer des proies (insectes, acariens et autres petits invertébrés essentiellement) et d'en assimiler tout ou partie afin de subvenir...) au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but l'extension radicale de l'espérance de vie...) strict. Certaines adaptations physico-morphologiques, comme les trichomes collants ou les feuilles modifiées en urne, peuvent se rapprocher de pièges de plantes carnivores confirmées.

Certains auteurs préfèrent les termes "protocarnivore" et "subcarnivore", parce qu'ils impliquent un stade (Un stade (du grec ancien στ?διον stadion, du verbe ?στημι istêmi, « se tenir droit et ferme ») est un équipement sportif.) antérieur à celui de carnivore, tandis que d'autres s'y opposent pour différentes raisons, notamment parce qu'il peut s'agir d'une perte secondaire d'adaptations carnivores. Le terme "paracarnivore" est préféré par Donald Schnell, auteur du livre Carnivorous Plants of the United States and Canada, parce que sa définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la division entre les définitions réelles et les définitions nominales.), moins stricte, peut inclure un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre grammatical ».) de plantes carnivores potentielles.

La démarcation entre plantes carnivores et protocarnivores est floue, puisqu'il n'existe pas de stricte définition botanique (La botanique est la science consacrée à l'étude des végétaux (du grec βοτάνιϰή; féminin du mot...) de la carnivorité, et à cause des ambiguïtés de la littérature sur le sujet.

Observations historiques

Charles Darwin (Charles Robert Darwin (12 février 1809 – 19 avril 1882) est un naturaliste anglais dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont...) a postulé qu'Erica tetralix pouvait être carnivore

Les observations historiques du syndrome (Un syndrome est un ensemble de signes cliniques et de symptômes qu'un patient est susceptible de présenter lors de certaines maladies, ou bien dans des circonstances...) carnivore chez les espèces végétales ont été restreintes aux exemples les plus flagrants de carnivorité, comme les mécanismes actifs de captures des Droséras et des Dionées, bien que certains auteurs aient alors spéculé que certaines autres espèces puissent être carnivores sans que cela ne soit si apparent. Dans une de ses premières publications sur les plantes carnivores, Charles Darwin a suggéré qu'un certain nombre de plantes ayant développé des glandes adhésives, comme Erica tetralix, Mirabilis longifolia, Pelargonium zonale, Primula sinesis, et Saxifraga umbrosa, puissent s'avérer carnivores pour peu que quelques études approfondissent le sujet. Darwin ne fit que mentionner ces espèces, sans lui-même poursuivre ces recherches, cantonné qu'il était sur le genre Drosera. Francis Lloyd élargit cette liste d'espèces suspectées de carnivorité dans son livre traitant des plantes carnivores, en 1942, mais ces espèces et leur potentiel ne furent mentionnés que dans l'introduction. En 1981, dans une revue de la littérature, Paul Simons redécouvrit un article de journal italien provenant du début du XXe siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui signifiait race, génération. Il a ensuite indiqué la durée d'une génération humaine...) et identifiant (En informatique, on appelle identifiants (également appelé parfois en anglais login) les informations permettant à une personne de s'identifier auprès d'un système.) plusieurs autres espèces collant et digérant les insectes piégés. Simons fut surpris de ne pas trouver de références à ces articles dans la littérature moderne ni dans les articles sur les plantes carnivores, suggérant que la recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de développer les connaissances scientifiques. Par extension métonymique, la recherche scientifique désigne...) avait traité l'ouvrage de Lloyd comme la seule source traitant du syndrome carnivore avant 1942.

Un gradient de carnivorité

Plumbago auriculata, dévoilant d'abondants trichomes sur les calices.

L'une des idées dominantes est que la carnivorité chez les végétaux n'est pas dichotomique ("soit blanc (Le blanc est la couleur d'un corps chauffé à environ 5 000 °C (voir l'article Corps noir). C'est la sensation visuelle obtenue avec un spectre lumineux continu, d'où l'image que l'on en donne...), soit noir"), mais plus à un gradient allant du strictement non-carnivore (comme chez une rose, par exemple), jusqu'aux plantes carnivores au sens strict, aux mécanismes de captures actifs (comme la Dionée ou l'Aldrovanda). Les plantes comprises entre ces deux extrémités peuvent être qualifiées de protocarnivores.

On a émis l'hypothèse que les plantes protocarnivores occupaient des habitats pauvres en nutriments minéraux, mais pas aussi carencés en azote (L'azote est un élément chimique de la famille des pnictogènes, de symbole N et de numéro atomique 7. Dans le langage courant, l'azote désigne le gaz...) et en phosphore (Le phosphore est un élément chimique de la famille des pnictogènes, de symbole P et de numéro atomique 15.) que les habitats de véritables plantes carnivores. Certaines plantes protocarnivores présentent une évolution convergente à celle de plantes carnivores dans leurs formes, mais pas nécessairement dans leurs fonctions. Plumbago, par exemple, possède des trichomes glandulaires sur le calice qui ressemblent, structurellement parlant, aux tentacules des Droséras et Drosophyllum. Bien que disputée, la fonction du mucilage de la première espèce (Dans les sciences du vivant, l’espèce (du latin species, « type » ou « apparence ») est le taxon de...) viserait à écarter les insectes rampants pour favoriser les pollinisateurs d'une part, afin d'augmenter la vitesse (On distingue :) de dispersion (La dispersion, en mécanique ondulatoire, est le phénomène affectant une onde dans un milieu dispersif, c'est-à-dire dans lequel les différentes fréquences constituant l'onde ne se propagent pas à la même...) du pollen (Le pollen (du grec palè : farine ou poussière) constitue, chez les végétaux supérieurs, l'élément fécondant mâle de la fleur : ce sont de minuscules...) et des graines, mais également à éviter l'attaque d'insectes rampants prédateurs. Les Droseras, par contre, attire les insectes dans son piège et ce dans le but de s'en nourrir. La protocarnivorie peut également résulter d'une perte secondaire de fonctions carnivores.




July 26, 2020 at 10:44PM
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