
De nombreuses études, parues ces deniers mois, expliquent les mécanismes du système immunitaire face à l’infection par le SARS-CoV-2 et livrent des pistes sur la résistance individuelle à acquérir grâce à la vaccination.
- Comment le système immunitaire répond-il à l’infection par le SARS-CoV-2 ?
La réponse immunitaire se divise en différentes étapes, activées dès les premières heures de l’infection et pouvant durer plusieurs mois, voire années. Dans les premières soixante-douze heures, c’est l’immunité innée qui se déclenche, notamment par la production de cellules telles que les macrophages, les monocytes et les cellules dendritiques, qui vont détruire les cellules infectées.
Cette étape se caractérise également par la production d’interférons, des protéines de la famille des cytokines dont le rôle est d’interférer dans la réplication du virus. Une équipe franco-américaine a mis en évidence, dans une étude publiée dans Science, qu’au moins 3,5 % des patients atteints de formes sévères du Covid-19 présentaient des anomalies génétiques liées aux interférons. « L’administration d’interférons de type I peut présenter un bénéfice thérapeutique chez certains patients, au moins au début de l’infection », concluent les auteurs. Dans une autre étude, les chercheurs ont par ailleurs montré, chez 10 % des malades atteints d’une forme grave, la présence d’anticorps dirigés contre ces interférons et capables de neutraliser leur effet antiviral.
Outre les interférons, d’autres cytokines tirent la sonnette d’alarme pour stimuler et réguler les cellules de défense immunitaire. Chez les patients souffrant de formes graves du Covid-19, en particulier, on a mesuré une libération massive de molécules inflammatoires, même dix jours après les premiers symptômes. C’est pourquoi l’introduction de corticoïdes aux effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs dans la prise en charge des patients hospitalisés a fortement réduit le taux de mortalité en réanimation.
Après l’immunité innée, c’est au tour de l’immunité adaptative de s’activer dans les jours qui suivent l’infection. Les lymphocytes B, notamment, se transforment en plasmocytes qui vont sécréter des anticorps spécifiques au virus rencontré. Cette immunité est particulièrement étudiée pour la fabrication de vaccins, qui ont tous pour but d’apprendre au système immunitaire à fabriquer rapidement des anticorps spécifiques au SARS-CoV-2.
« Les anticorps produits par les plasmocytes lors de l’infection par le SARS-CoV-2 ont une capacité neutralisante importante, ce qui n’est pas le cas avec tous les virus », souligne le professeur Matthieu Mahévas, de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP) à Créteil (Val-de-Marne). Une réponse qui est « essentiellement dirigée contre la protéine Spike [“spicule” en français] », la clé qui permet au SARS-CoV-2 de rentrer dans nos cellules, précise la synthèse publiée par la Haute Autorité de santé.
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