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Variante du Covid-19 : l'inquiétante courbe qui a mené l'Angleterre à l'isolement - Le Parisien

De l'aveu même du ministre de la Santé britannique, la situation est « hors de contrôle » en raison de la nouvelle souche du coronavirus SARS-CoV-2. Depuis le début du mois de décembre, les indicateurs de l'épidémie de Covid-19 s'envolent au sud-est de l'Angleterre, dont le trafic vers l'Union européenne est fortement perturbé.

La situation est particulièrement critique à Londres. La capitale du pays et son agglomération ont recensé 11 577 nouveaux cas en 24 heures dimanche, soit près de 7 000 par jour en moyenne sur la semaine écoulée. Le taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de personnes positives sur les sept derniers jours pour 100 000 habitants, a triplé en moins de vingt jours. Il s'élève désormais à près de 500, soit près du double du niveau pour toute l'Angleterre. À titre de comparaison, sur la même période, il est de 140 sur la métropole du Grand Paris.

Variante du Covid-19 : l’inquiétante courbe qui a mené l’Angleterre à l’isolement

Les régions Est et Sud-Est de l'Angleterre sont aussi particulièrement touchées, avec un taux d'incidence autour de 330 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine. Un confinement y est de nouveau en vigueur depuis dimanche et les réunions familiales à Noël y seront interdites. « Je ne peux pas quitter ma région géographique jusqu'au 30 décembre car on est en zone classée au niveau 4, pleinement touchée par la nouvelle souche du virus », témoigne Charlotte, une Française qui vit dans le Kent, au sud-est du pays.

Responsable de plus de 60 % des nouveaux cas à Londres

Cette variante du virus, apparue mi-septembre au Royaume-Uni, serait à l'origine de cette flambée des contaminations. Cette nouvelle souche est « jusqu'à 70 % plus transmissible », s'est alarmé samedi sur un ton grave le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Des études scientifiques devront cependant encore confirmer ce point. Mais déjà, à Londres, ce variant est désormais responsable de plus de 60 % des nouvelles infections contre 28 % à la mi-novembre, ont mis en garde les autorités.

« La souche semble se transmettre davantage mais on ne sait pas encore si elle est plus virulente », nous indique François Maignen, docteur en pharmacie installé dans la capitale anglaise. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, Matignon notait également que ce variant génétique « ne semble pas entraîner, à ce stade des connaissances, une gravité accrue ou une résistance au vaccin ».

Variante du Covid-19 : l’inquiétante courbe qui a mené l’Angleterre à l’isolement

Par ailleurs, le nombre de tests réalisés quotidiennement a lui aussi augmenté outre-manche… mais dans des proportions bien moindres que les nouveaux cas (à Londres, + 55 % versus + 180 % en deux semaines). « Oui, le nombre de tests augmente, mais l'augmentation des nouveaux cas ne peut pas s'expliquer que par cela », note François Maignen.

Quand bien même cette souche ne causerait pas une proportion plus importante de formes graves, la forte augmentation du nombre de personnes infectées a déjà entraîné une recrudescence des hospitalisations. Chaque jour, 275 personnes en moyenne sont désormais admises à l'hôpital dans le Grand Londres, soit près de deux fois plus qu'il y a vingt jours. 2543 personnes sont actuellement hospitalisées dans la capitale et son agglomération, sur un total de plus de 15 000 en Angleterre.

Un confinement « moins strict »

Cette augmentation n'est pas encore visible sur la courbe des décès quotidiens, mais les scientifiques rappellent qu'il y a un toujours un délai entre les contaminations, les hospitalisations, puis les morts.

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Hormis les possibles effets de cette nouvelle variante du virus, François Maignen juge également que « les gens n'ont pas forcément bien respecté le deuxième confinement, moins strict, avec un sentiment de lassitude ». Le pays avait été mis sous cloche du 5 novembre au 2 décembre. Les restaurants et bars avaient aussitôt pu rouvrir, ce qui pourrait aussi avoir entraîné une hausse des contaminations. L'aggravation de la situation avait d'ailleurs conduit, douze jours plus tard, les autorités sanitaires à relever le niveau de risque à Londres d' « élevé » à « très élevé ».

« La grande crainte est que la situation nécessite des ressources supplémentaires à l'hôpital, alors que le National Health Service [le système de la santé publique du Royaume-Uni] est déjà surchargé », s'inquiète le docteur en pharmacie, qui a déjà fait une croix sur ses retrouvailles familiales prévues pour Noël.

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