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Coronavirus : les antidépresseurs, voie possible de prévention et de soin des formes les plus graves - Midi Libre

Observant que ses patients, traités par certaines molécules, ne développaient pas la maladie, le psychiatre et chercheur parisien Nicolas Hoertel a étudié plus de 7 200 dossiers et conforté ses observations. Après la parution d'un article dans une revue du groupe "Nature", il ne cache pas ses espoirs.

L'article de la revue scientifique de référence, Molecular Psychiatry, du groupe Nature, a été publié le 4 février, signé par plusieurs chercheurs de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, d'universités françaises et de l'Inserm, l'Institut national de la recherche médicale, autour de son principal auteur, Nicolas Hoertel. Il envisage l'hypothèse que la prise d'antidépresseurs puisse participer au traitement des malades les plus sévèrement atteints du Covid-19.

Cinq molécules dont le composant du Prozac

Cette surprenante hypothèse, qui doit être confirmée par des études cliniques, repose sur une analyse menée par le psychiatre parisien de l'AP-HP, Nicolas Hoertel, et l'observation que les malades de son service de psychiatrie de l'hôpital Celton, dont la pathologie mentale était traitée par le biais d'antidépresseurs, développaient très peu de formes graves du Covid-19.

Les antidépresseurs, médicaments protecteurs contre le Covid-19 ? https://t.co/lryeWShD8D

— 20 Minutes (@20Minutes) February 8, 2021

"On ne comprenait pas", dit-il à 20 Minutes, ce lundi, "mais une hypothèse a émergé : une protection de certains psychotropes vis-à-vis du Covid-19." Cinq médicaments, en fait, ont été isolés, dont le Prozac, après l'étude des dossiers de 7 230 patients Covid-19 entrés dans son hôpital lors des mois de janvier à mars 2020. Une analyse qui montre que ceux qui sont traités par l'une de ces molécules ont a minima quelque 40 % de risques de moins d'être admis en soins intensifs et de décéder.

Une réduction de 42 % à 78 % du risque de complications

"Certains traitements antidépresseurs pourraient rendre étanches nos cellules à l'infection par le virus, et ce, en quelques heures. Certains traitements, en inhibant une enzyme, pourraient gêner fortement, voire empêcher complètement, le virus d'infecter les cellules", explique le médecin à France Inter, ce lundi.

C’est un vrai espoir ! Je ne clame pas qu’on a trouvé un traitement. Mais il existe une convergence d’évidences

Luoxétine (Prozac), paroxétine, escitalopra, venlafaxine et mirtazapine, les molécules en cause, n'ont pas toutes le même effet. "La réduction du risque oscille entre 42 % et 78 %", indique Nicolas Hoertel, dont les réflexions ont été confortées par des collègues allemands et américains. "C’est un vrai espoir ! Je ne clame pas qu’on a trouvé un traitement. Mais il existe une convergence d’évidences précliniques, d’essais cliniques, d’études observationnelles", qui permettent d'envisager l'emploi de ces médicaments en prévention de formes graves comme en soins de celles-ci, dit-il encore à 20 Minutes.

Un essai clinique a été lancé par l'AP-HP avec plusieurs centaines de patients et l'emploi du Prozac. "Les effets indésirables existent, mais ils sont légers pour l’immense majorité des patients."

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