Plus de 2,8 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. S’ils se sentent « rassurés », les vaccinés n’en oublient pas cependant les gestes barrières. Témoignages.
« J’espère voir mes petits-enfants bientôt, sans avoir la peur au ventre. » À 70 ans, Maurice, habitant de Saint-Rogatien (17), fait partie des 2,8 millions de Français à avoir reçu, en cette fin février, au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. Classé parmi les personnes « à risque », il a même reçu les deux. Et il ne regrette rien.
Comme lui, Jean-Pierre, Danielle, Pierrette, ou encore Mireille, âgés de 65 à 78 ans… font partie des « vaccinés » de la région qui ont témoigné sur SudOuest.fr. Pour tous, masques et distanciation restent la règle. Et même avec la famille, « pas question de baisser la garde ». Ils sont donc loin d’avoir retrouvé leur « vie d’avant », à un détail près cependant : ils se sentent « plus libres », « rassurés ». « L’inquiétude d’avoir une forme grave du Covid s’est atténuée et je vois l’avenir de façon plus sereine », témoigne ainsi Daniel, 67 ans, de Trélissac en Dordogne.
« Je suis encore plus attentif »
Sébastien, Bayonnais de 52 ans, respecte lui aussi scrupuleusement les gestes barrières, non sans une certaine lassitude. Il estime, en effet, qu’il faudrait « permettre aux vaccinés de revivre ‘normalement’ ». Et de soutenir l’idée, d’un « passeport vaccinal », sur lequel un débat existe en France et en Europe : « Cela inciterait peut-être ceux qui hésitent à se faire vacciner. » Quant à Maurice, à Arcangues (64), il fustige le gouvernement : « Rien ne change, puisque de toute façon tout reste fermé ! »
Chez les plus jeunes non plus, la vie « post-vaccination » n’a pas changé. Sapeur-pompier volontaire, Brice, 36 ans, a reçu sa deuxième dose il y a quinze jours. Pourtant, cet enseignant girondin se surprend à garder le masque alors qu’il est seul dans sa voiture : « J’essaie d’être encore plus attentif, pour montrer l’exemple et parce que je sais qu’être vacciné ne veut pas dire être non contaminant ou contaminé. »
« Comme un état grippal »
Le trentenaire explique avoir eu, lors de la première injection, « une sensation de fourmillements dans les mains ». Ces effets secondaires ont été plus virulents pour la seconde dose : « Comme un état grippal, mais au bout de deux jours, tout est rentré dans l’ordre. »
Jean-Pierre, 76 ans, décrit « une sensibilité au niveau du point d’injection et un peu de fatigue ». Même chose pour Danielle, 67 ans, qui s’est sentie « un peu vaseuse ». D’autres font part de « maux de tête ». Un couple d’octogénaires girondin, déjà infecté par le Covid, explique avoir « ressenti les mêmes symptômes, mais cela n’a pas duré plus de 48 heures ».
Au Haillan (33), Jean-Marie, 59 ans, a reçu le moins plébiscité des vaccins, celui d’AstraZeneca. Si depuis sa mise sur le marché, de nombreux effets indésirables ont été recensés, notamment lors de la vaccination des soignants dans les hôpitaux bretons, lui décrit « une piqûre totalement indolore » et « aucune montée de température, ni de malaise ». La semaine prochaine, ce vaccin sera proposé chez les médecins généralistes aux personnes âgées entre 50 à 64 ans présentant des comorbidités.
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