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Culture « Diabète, une addition salée », sur Arte : un fléau mondial qui rapporte gros - Le Monde

Bertrand Burgalat (au premier plan), fondateur de l’association Diabète et Méchant, lors d’une manifestation devant le siège du laboratoire Sanofi à Paris, le 8 janvier 2020.

La crise sanitaire actuelle relègue dans l’ombre une autre problématique de santé publique à l’échelle mondiale. Avec le diabète, maladie sournoise en progression continue, les enjeux de santé cohabitent avec des enjeux économiques gigantesques. Cette maladie coûte 760 milliards de dollars américains par an, somme colossale qui affecte, de fait, la productivité des pays.

Ce documentaire instructif nous emmène de Baltimore à Dakar, de Düsseldorf à Indianapolis en passant par Copenhague. Il y est question de traitements lourds et coûteux, de scandales touchant l’industrie pharmaceutique, mais aussi d’espoirs dans de nouveaux modes de soins.

Parmi les témoins interrogés, entre chercheurs, médecins, patients, ancien membre de la FDA (Food and Drug Administration) américaine ou représentant de la Haute Autorité de santé française, on trouve Bertrand Burgalat. Le musicien et producteur, diagnostiqué diabétique de type 1 à l’adolescence, raconte avec pudeur et clarté son quotidien dans un livre (Diabétiquement vôtre, Calmann-Lévy, 2015) sur lequel les auteurs de ce documentaire se sont appuyés.

Si Burgalat est atteint du type 1 (défaillance du pancréas qui ne produit plus d’insuline, hormone permettant de réguler le taux de sucre), 90 % des diabétiques dans le monde souffrent du type 2. Alimentation trop grasse, trop sucrée et sédentarité provoquent des dégâts considérables, avec un pancréas qui secrète trop d’insuline et finit par s’user.

Scandale sanitaire

En quelques décennies, le nombre de diabétiques dans le monde est passé de 50 millions à 430 millions. Même l’Afrique, qui adopte de plus en plus un mode de vie « à l’occidentale », est touchée, avec 47 millions de diabétiques prévus sur le continent d’ici à vingt ans.

Le diabète fait souffrir physiquement et économiquement des millions de patients, avec des traitements lourds et coûteux. Mais par voie de conséquence, cette maladie de société à échelle mondiale fait le bonheur de l’industrie pharmaceutique dont les recettes annuelles générées par le diabète explosent.

Trois grands laboratoires dans le monde se partagent près de 99 % du marché des médicaments antidiabétiques : l’américain Lilly, le français Sanofi et le danois Novo Nordisk. La mise au point régulière d’antidiabétiques oraux, traitements à vie onéreux qui permettent éventuellement de garder la maladie sous contrôle mais pas de guérir, rapportent des fortunes aux labos.

Aux Etats-Unis, le prix de l’insuline a été multiplié par dix en dix ans et des millions de patients ne peuvent plus se soigner. En 2007, l’énorme scandale sanitaire de l’Avandia, à l’époque le traitement antidiabétique le plus vendu au monde et responsable d’environ 80 000 accidents cardiaques, avait défrayé la chronique. Comment les terribles effets secondaires de ce médicament ont-ils pu échapper aux systèmes d’évaluation des médicaments ? Réponses dans ce documentaire.

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