
Le Covid-19 a maintenant coûté la vie à plus de 3,2 millions de personnes dans le monde, ce qui éclipse largement le nombre de décès causés par les précédents coronavirus observés ces 20 dernières années. Les épidémiologistes ont tout de suite suggéré une origine zoologique du SRAS-CoV-2, mais on sait scientifiquement peu de choses sur les mutations virales qui se sont probablement produites pour que le virus s’adapte à l’homme.
Cette étude, publiée dans la revue Cell, a réussi à identifier une région de la protéine « Spike ». C’est elle qui permet au virus de s’accrocher aux cellules (pulmonaires notamment), présentant un signal fort de « sélection positive située autour d’un changement dans le domaine de liaison au récepteur » de la dite protéine Spike. En clair, ils ont identifié la séquence génétique qui a muté et permis sa diffusion à l’humain de manière extrêmement rapide.
Un effet de propagation 20 fois plus important
« Au sein de cette région, présente dans le domaine de réception (RBD) nous avons identifié un polymorphisme nucléotidique simple non synonyme (PNG) qui est fixé dans tous les génomes du SARS-CoV-2 séquencés à ce jour », précise l’étude. Mais voilà, cette modification est présente dans toutes les séquences humaines du SRAS-CoV-2, mais pas dans les virus étroitement apparentés provenant de chauves-souris et de pangolins.
Pour résumer l’étude prouve que cette séquence augmente la réplication du virus dans les cellules pulmonaires humaines par rapport à son variant « ancestral ». L’effet produit par cette mutation est 20 fois plus important que la mutation classique des coronavirus. Les résultats des scientifiques suggèrent donc que cette mutation a probablement contribué à l’émergence du SRAS-CoV-2 à partir de « réservoirs animaux » mais a aussi a permis une transmission interhumaine plus importante.
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