Cancer de la prostate: un nouveau protocole permet de doubler le taux de survie pour les cas les plus... - BFMTV

L'association de trois traitements déjà connus contre le cancer de la prostate permet de gagner jusqu'à deux ans et demi d'espérance de vie pour les malades au stade métastatique.

Des résultats qui sont en train de changer les pratiques. Une étude met en évidence l'efficacité d'un nouveau protocole pour prendre en charge les malades atteints d'un cancer de la prostate. Les résultats viennent d'être dévoilés lors du congrès européen de cancérologie qui se tient actuellement.

Ce nouveau protocole repose en réalité sur des méthodes déjà connues, comme l'explique France Inter. Jusqu'à récemment, le cancer de la prostate métastatique, c'est-à-dire lorsque les cellules cancereuses se sont répandues à une autre partie du corps, était traité par hormonothérapie. Il s'agissait alors de stopper la production d'hormones masculines qui stimulent les cellules cancereuses.

Les progrès de la médecine ont permis d'associer deux traitements à base d'hormonothérapie.

"Dans certaines situations cliniques, l’hormonothérapie peut parfois être prescrite en association avec une chimiothérapie", explique également l'Institut national du cancer sur son site.

Le taux de survie médian était alors multiplié par deux dans les deux cas.

Risque de décès réduit de 25%

L'étude de l'équipe du Dr Karim Fizazi du centre anti-cancer Gustave Roussy à Villejuif, dans le Val-de-Marne, porte sur la combinaison des trois protocoles: les deux hormonothérapies et la chimiothérapie. Le risque de décès est réduit de 25%, selon les chercheurs, même pour les cas les plus graves avec beaucoup de métastases.

"Nous avons montré aujourd'hui que l'utilisation (...) d'une combinaison thérapeutique (...) prolonge davantage la survie, avec une espérance de vie médiane atteignant maintenant plus de cinq ans (contre 3,5 ans)", a expliqué le Dr Fizazi lors du congrès cité par Cancer Network.

Survie "très nettement améliorée"

L'étude a été menée sur 1173 patients, recrutés en France, mais aussi en Espagne, Belgique, Italie, Irlande, Roumanie et Italie, et répartis en quatre groupes distincts: un groupe recevant une hormonothérapie simple et une chimiothérapie, un deuxième recevant deux hormonothérapies et une chimiothérapie, un troisième recevant une chimiothérapie, une hormonothérapie simple et une radiothérapie, et un quatrième recevant une chimiothérapie, deux hormonothérapies et une radiothérapie.

Les résultats sont "très impressionnants" car la survie médiane est multipliée par deux. "La survie sans progression du cancer est ici très nettement améliorée", commente le chercheur. "Elle passe de deux ans pour des patients qui reçoivent seulement deux traitements à plus de quatre ans et demi pour ceux qui ont les trois. C’est deux ans et demi d’une vie plus sereine, et le risque de progression tumorale est réduit de 50%."

En France, 50.000 cancers de la prostate sont recensés chaque année dont 3000 au stade métastatique.

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