Nez qui coule, maux de gorge, quintes de toux... Le conseil scientifique a alerté sur une recrudescence des maladies saisonnières en cette fin d'année. Et les enfants sont les premiers touchés.
Alors que l'année 2020 avait été plutôt clémente concernant les maladies saisonnières, la tendance semble s'inverser cette année. L'organisation de la surveillance coordonnée des urgences a alerté : les infections respiratoires sont en hausse depuis presque un mois. Dans un avis rendu public le 7 octobre dernier, le Conseil scientifique a averti à son tour sur le retour de la grippe : «Il est possible que cette épidémie commence dès octobre ou novembre, notamment si les mesures barrières sont allégées rapidement et que les échanges internationaux reprennent.»
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«Le signal actuel, qui montre une certaine circulation de virus A (H3N2), peut être considéré comme un signal sérieux», poursuit le Conseil scientifique qui conclut que «l'hypothèse d'une épidémie en 2021-2022 doit être considérée». Des conclusions qui inquiètent grandement les professionnels de santé, qui redoutent de se retrouver face à un afflux de malades alors qu'ils ont déjà les patients Covid à prendre en charge.
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Si les maladies semblent plus virulentes cette année, c'est d'abord du fait du recul des gestes barrières, commente Jonathan Roux au Figaro. «La bise et le serrage de main favorisent grandement la propagation du virus». Pour éviter toute contamination, il s'agirait alors de reprendre «les bonnes habitudes», soit le lavage de main, le gel hydroalcoolique et le masque. Contre la grippe, la vaccination est sans doute l'outil le plus efficace (à 50-60%), rappelle l'épidémiologiste.
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Mais le recul des gestes barrières pourrait ne pas être la seule raison du retour en force de ces maladies. Avec les confinements et les mesures sanitaires l'année dernière, peu de Français ont été confrontés au virus de la grippe. «Cela pourrait entraîner plus de symptômes», d'après l'épidémiologiste Jonathan Roux, précisant que «notre système immunitaire pourrait avoir un peu plus de mal à lutter contre ces infections-là».
Augmentation des cas des bronchiolites chez les enfants
De plus, le réseau Sentinelles a remarqué une forte augmentation des pathologies ORL et respiratoires chez les enfants. Entre le 27 septembre et le 3 octobre dernier, le nombre de bronchiolites a augmenté de 23%, soit 249 passages supplémentaires aux urgences, chez les enfants de moins de deux ans.
Une tendance également observée sur le terrain par le docteur Cyril Schweitzer, pédiatre au CHU de Nancy : «On a eu des épidémies très particulières cette année, des bronchiolites tout le mois de juillet», raconte le médecin au Figaro. «Il a été nécessaire de rouvrir le secteur comme en hiver, de déployer un peu plus de personnes dans certains secteurs», a-t-il ajouté. Et depuis le mois de septembre, les passages aux urgences du CHU de Nancy augmentent : «En temps normal, on a 60 à 70 passages d'enfants par jour. Ces derniers temps, on monte plutôt à 80, 90 voire 100 passages par jour».
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Se laver les mains, mettre un masque, éviter d'emmener son enfant faire les courses un samedi après-midi… Épidémiologistes et professionnels s'accordent : il est primordial de conserver l’usage des gestes barrières pour juguler ces maladies.
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