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Première mondiale d'une xénogreffe du rein d'un cochon sur un humain - Futura

C'est une première mondiale : un rein de cochon génétiquement modifié a fonctionné normalement et sans provoquer de rejet dans une expérience sur un humain. Un pas de plus vers les xénogreffes, un rêve de longue date pour les médecins qui espèrent répondre ainsi à la pénurie d'organes.

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Un rein de cochon a été rattaché à une patiente récemment décédée et dont la famille avait donné son accord. Le rein a réussi à fonctionner durant trois jours, assurant parfaitement ses fonctions de filtre et de production d'urine, et sans provoquer de rejet, a annoncé le 20 octobre l'équipe du professeur Robert Montgomery qui a mené l'opération, au centre Langone Health, à New York.

Le rein a été prélevé sur un cochon génétiquement modifié pour éliminer un gène produisant l'alphagal, un sucre non présent chez l'humain et qui entraîne habituellement le rejet des greffes animales. Produit par l'entreprise United Therapeutics, ce cochon avait été approuvé en décembre 2020 par la Food and Drug Administration (FDA). Durant trois jours, le rein a été rattaché aux vaisseaux sanguins et maintenu en état de fonctionnement à l'extérieur du corps. « Le taux de créatinine de la patiente a retrouvé son niveau normal immédiatement après la greffe, ce qui montre que le rein assurait bien ses fonctions, assure le professeur Robert Montgomery. Cela a donné des résultats encore meilleurs qu'avec certains reins humains de personnes décédées ».

Douze personnes meurent chaque jour aux États-Unis en attente d’un rein

« Plus de la moitié des patients dialysés voient leur état se dégrader fortement ou meurent avant de pouvoir être greffés », témoigne Robert Montgomery, lui-même récemment greffé d'un cœur. « Je sais ce que c'est d'être dans l'incertitude de savoir quand un organe sera disponible ». Aux États-Unis, 90.000 personnes sont en attente d'une greffe de rein et chaque jour, douze meurent faute d'en avoir reçu un à temps. Cette expérience pourrait mener à des vraies greffes chez des patients en stade avancé de déficience rénale « d'ici un ou deux ans », avance Robert Montgomery.

40 ans d’avancées dans les xénogreffes

Les xénogreffes (greffes entre espèces différentes) sont un vieux rêve de médecins, qui espèrent élever des animaux comme « réservoirs d'organes ». Le premier vrai essai a eu lieu en 1984, où un bébé surnommé « Baby Fae » avait survécu 21 jours avec un cœur de babouin. Depuis, les recherches se sont développées et les médecins se sont davantage orientés vers le porc ; ce dernier étant facile à élever, avec une croissance rapide et des organes de taille similaire à ceux de l'humain. De plus, son utilisation comme « réservoir » suscite moins de questions éthiques qu'avec des primates par exemple.

Des valves cardiaques, des tendons, des morceaux de peau ou des rétines de porc sont d'ailleurs déjà utilisés comme greffons temporaires ou définitifs chez des humains. Mais l'opération d'aujourd'hui démontre que des organes entiers peuvent être greffés avec succès, ce qui pourrait ouvrir la voie à d'autres types de greffes. En 2018, un babouin avait ainsi survécu six mois avec un cœur de cochon.

Il reste malgré tout encore de nombreuses incertitudes quant à cette technique (dont les détails n'ont pas encore été publiés). Il va d'abord falloir s'assurer que la greffe est viable dans la durée. Certains craignent aussi que les xénogreffes puissent favoriser le passage de virus du porc chez l'humain. Mais, pour Robert Montgomery, le risque est moindre que de laisser des patients en attente de greffe mourir ou de voir leur état de santé se dégrader rapidement.

Des organes de porc génétiquement modifiés pour la transplantation

Article de ADIT BE Allemagne publié le 16/08/2005

La greffe est pour beaucoup de maladies terminales des organes le seul moyen de survie. Cependant, il n'y a mondialement pas assez de donneurs d'organe. Une alternative est la xénogreffe, c'est-à-dire l'utilisation d'organes et de tissus animaux pour sauver des patients humains.

Pour toutes les greffes mais en particulier pour ce type de greffe, les réactions immunitaires sont à redouter. "La greffe d'organe de porc chez les primates provoquant une cascade complexe de mécanismes de rejets", rapporte le Prof. Dr. Wolf, "on ne pourra surmonter ce phénomène à long terme que grâce à une modification génétique des porcs donneurs".

L'équipe du Prof. Dr. Eckhard Wolf et du Dr. Regina Klose à Munich est parvenue à élever un porc TRAIL génétiquement modifié dont les organes sont à priori à l'abri des défenses immunitaires humaines. Ce porc TRAIL présente comme marqueur à la surface de ses cellules la protéine humaine "TNF alpha-related apoptosis-inducing ligand". Elles sont ainsi protégées in vitro contre les cellules du système immunitaire humain. Des études supplémentaires devront montrer si ce mécanisme fonctionne également dans des animaux vivants. Il faudra sûrement pour cela combiner différentes modifications génétiques des porcs donneurs.

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