L'épidémie est particulièrement précoce cette année et entraîne des tensions au sein des services pédiatriques à l'hôpital.
Tous les indicateurs, ou presque, sont au rouge. L'épidémie de bronchiolite touche désormais douze régions sur treize en France métropolitaine. Cette semaine, la Bretagne est passée en phrase épidémique. Seule la Corse reste en situation de pré-épidémie.
Selon les données de Santé publique France publiées ce mercredi, la détérioration des indicateurs de surveillance de la bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans se poursuit. Lors de la semaine du 25 octobre, 4189 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour un cas de bronchiolite. C'est 25% de plus que la semaine précédente. Parmi eux, neuf enfants sur dix étaient âgés de moins d'un an et près d'un tiers a dû être hospitalisé.
Tensions dans les hôpitaux
L'arrivée de la bronchiolite est précoce cette année. Cette maladie qui touche les bébés et provoque une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante, est courante. Les hôpitaux y sont préparés, 30% des moins de deux ans étant atteints par cette infection en moyenne chaque année. Toutefois, les chiffres de ce début d'hiver mettent en difficulté les hôpitaux, notamment les services de pédiatrie.
Début octobre, le Conseil scientifique prévenait déjà que "l'épidémie de bronchiolite pourrait être de grande ampleur" cette année. En effet, l'année 2020 a été quasiment blanche grâce aux confinements et à la multiplication des gestes barrières.
Gestes barrières
La situation exceptionnelle peut être expliquée par le déficit d'immunité collective des bébés. Nés pendant la crise sanitaire, ils n'ont pas été au contact des virus, notamment celui de la bronchiolite l'année dernière.
"Il y a donc des anticorps dans la population qui sont moins importants, et cela peut la rendre plus sensible à cette infection", explique sur BFMTV Ricardo Carbajal, chef du service des urgences pédiatriques à l'hôpital Armand-Trousseau (Paris).
Comme pour le Covid-19, les gestes barrières permettent de réduire le risque d'infection. Se laver les mains avant et après s'être occupé du bébé, aérer les pièces ou porter un masque en cas de symptômes d'une maladie hivernale. Pour les enfants de moins de deux mois, il est également conseillé de limiter les visites et de ne pas emmener le nourrisson dans des endroits publics fréquentés.
D'autres maladies saisonnières virales, qui avaient quasiment disparues à l'hiver dernier, pourraient faire leur grand retour cette année. C'est notamment le cas de la gastro-entérite ou de la grippe.
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