Depuis le début de la campagne vaccinale, plusieurs milliers de cas ont été signalés, faisant redouter un lien de cause à conséquence entre le vaccin et des troubles menstruels de deux types principaux : des saignements anormaux (métrorragies, ménorragies), ou retards de règles et aménorrhées. Survenus "aussi bien après la première, qu’après la deuxième injection", ils se sont pour la plupart avérés sans gravité sur la durée. Après les avoir étudiés, l'ANSM n'a pas pu trouver de lien direct entre ces cas et le vaccin, mais assure que "ces évènements restent sous surveillance".
3870 cas de troubles menstruels avaient été observés après une vaccination au Pfizer, et 562 après une dose de Moderna. Pour l'ANSM, "il s'agit majoritairement d'événements non graves, de courte durée et spontanément résolutifs". L'Agence invite cependant les femmes qui constateraient une persistance des symptômes au-delà d'un cycle à consulter leur médecin.
Les professionnels sont également appelés à envisager d'autres causes possibles, comme une mauvaise observance d'un traitement hormonal, une grossesse non détectée, ou une maladie gynécologique qui pourrait se développer "de manière concomitante" à la vaccination, c'est-à-dire en même temps, mais sans lien.
L'Agence européenne du médicament a rendu publique ce mardi des conclusions qui vont dans le même sens, tout en reconnaissant que "des études supplémentaires sont nécessaires". Une étude norvégienne suggère, quant à elle, que les troubles du cycle menstruel sont effectivement plus fréquents après la vaccination, mais ses résultats restent conditionnels, selon ses auteurs eux-mêmes. Leur enquête repose sur des questionnaires auto-administrés, et n'a pas encore été soumise à l'évaluation d'un comité de pairs.
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