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Covid-19 : par le nez, par la bouche, par l'anus... quel test est le plus efficace ? - LaDepeche.fr

l'essentiel Depuis bientôt deux ans, et surtout depuis plusieurs semaines ils font partis de notre quotidien : les tests Covid-19. Par le nez, la gorge, la salive, ou le rectum : on fait le tour des méthodes de prélèvement existantes actuellement.

Des masques que l'on descend juste en dessous du nez, la tête qui se penche en arrière, les yeux fermés... On connaît désormais bien ces images de personnes testées pour le Covid-19. Avec la vague Omicron, la France a atteint des records : entre le 3 et le 9 janvier, 11,96 millions de PCR et antigéniques ont été validés.

Mais là, on parle de techniques d'analyse. Qu'en est-il des prélèvements pour collecter des cellules contenant potentiellement du coronavirus ? Salivaire, nasopharyngé (par le nez)... La Chine a également eu recours au prélèvement rectal. Tour d'horizon avec le docteur Florence Abravanel, biologiste médicale et virologue au CHU de Toulouse.

Prélèvement salivaire

Un prélèvement qui semble simple dans sa collecte mais moins dans son analyse. "Il faut faire des prétraitements, ce qui fait perdre un peu de temps, pour le fluidifier, éviter qu'il soit ininterprétable à cause d'autres bactéries présentes dans la salive", explique Florence Abravanel.

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Comment ça se passe ? "On a préconisé aux gens d'être à jeun, donc de ne rien avoir mangé ni bu, depuis au moins 30 min, de saliver en faisant comme s’ils mâchaient un chewing-gum entre 15 et 30 secondes, et ensuite de cracher dans un pot."

Pour ce prélèvement qui concentre un peu moins de virus, seul le test PCR, capable de détecter le virus en moindre quantité par technique d'amplification, est utilisé. "On est de l'ordre de 90 % de sensibilité, c'est très bon."

La Haute Autorité de santé recommande son utilisation pour des personnes asymptomatiques lors de dépistages collectifs (écoles, établissements médico-sociaux...), pour les cas contacts quand le prélèvement nasopharyngé est difficile ou inenvisageable, idem pour les cas symptomatiques (pathologies particulières, problèmes de cloison nasale...) 

Prélèvement nasopharyngé

Le plus connu, "et globalement le plus fait en France et en Europe" : un écouvillon inséré dans la narine jusqu'au pharynx où, par rotation de quelques secondes, vont être collectées des cellules. "C'est la porte d'entrée et le lieu de multiplication du virus. C'est là qu'on s'attend à avoir le plus de chance de détecter le virus s’il est là", explique le docteur Abravanel. 

Des tests faisables pour tous, sauf en cas de problème de cloison nasal ou de pathologies rendant l'insertion de l'écouvillon difficile ou impossible.

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Si l'on couple à ce prélèvement un test PCR, "on est quasiment à 100 % de détection", si le virus est présent. La combinaison de détection "prélèvement + analyse" est la plus efficace.

Avec l'antigénique, on est plutôt entre 60 et 70 % de sensibilité. "Ça marche très bien en début d'infection. Moins au bout d'une semaine."

Prélèvement oropharyngé

Dans ce cas-là, l'écouvillon, "un peu plus gros" que pour le nasopharyngé, est passé par la bouche pour aller jusqu'au fond de la gorge et récupérer des cellules. 

"C'est peu fait en France je crois, avance le Florence Abravanel, notamment à cause de réflexes nauséeux induits par le prélèvement qui ne sont pas très agréables. Il faut aller loin au fond de la gorge, jusqu'au pharynx."

Ici aussi, l'analyse peut se faire par PCR ou antigénique, avec une plus grande sensibilité avec le PCR.

Prélèvement rectal

Mais pourquoi aller chercher le virus (avec un écouvillon toujours) par voie rectale alors que, en cas d'infection, il est présent dans la sphère ORL ? "Le virus se multiplie au niveau intestinal, explique le docteur Abravanel, et il est excrété dans les selles." Mais l'intérêt semble limité. "Il s'agit peut-être d'aller chercher une infection asymptomatique, ou le virus en fin d'infection. Mais alors la personne n'est sans doute plus contagieuse. Il y a un intérêt très limité à mon sens."

A lire aussi : Omicron, BA.2... le test anal pourrait-il mieux détecter les nouveaux variants du Covid-19 ?

Limité également l'intérêt pour recevoir ce type de prélèvement par rapport aux trois autres existants. En Chine, ce prélèvement, utilisé, n'a pas été généralisé.

Et pour l'analyse ? "On peut analyser par PCR. Mais là encore, comme pour le salivaire, ça nécessite des prétraitements car il y a beaucoup de bactéries."

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