
Une nouvelle étude vient confirmer la sécurité des vaccins à ARN messager vis-à-vis du risque d’événements cardiovasculaires graves chez les adultes de moins de 75 ans. Selon une vaste étude publiée mardi 18 janvier sur le site d’Epi-Phare, un groupement de scientifiques de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de l’Assurance-maladie, ces vaccins ne sont pas associés à un risque d’infarctus aigu du myocarde, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’embolie pulmonaire, et ce, au cours des trois semaines suivant chacune des deux premières doses.
En revanche, les vaccins à adénovirus d’AstraZeneca et de Janssen « apparaissent associés à une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde et d’embolie pulmonaire » chez les moins de 75 ans, écrivent les auteurs. Des résultats qui viennent valider la stratégie vaccinale mise en place depuis plusieurs mois en France, puisque désormais seuls les vaccins à ARN messager de Pfizer/BioNTech et Moderna sont proposés dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Depuis l’été 2021, les vaccins à adénovirus sont systématiquement donnés au programme Covax et envoyés dans des pays ne disposant pas ou peu de vaccins.
« C’est un résultat majeur. Au niveau international, il y a déjà eu des travaux qui allaient dans ce sens, mais cette étude est intéressante, car elle porte sur un très grand nombre de sujets, c’est-à-dire l’ensemble des personnes qui ont eu ce type d’événements en France entre le 27 décembre 2020 et le 20 juillet 2021 », souligne Rosemary Dray-Spira, directrice adjointe d’Epi-Phare, qui a supervisé l’étude.
Aucun surrisque
Ces travaux portent, en effet, sur plus de 46 millions de Français âgés de 18 à 74 ans, parmi lesquels tous les individus ayant eu un événement cardiovasculaire sévère avec hospitalisation pendant la période ont été inclus. Cela vient compléter le travail déjà publié en novembre 2021 par la même équipe dans la revue Journal of the American Medical Association, portant sur les plus de 75 ans, pour lesquels aucun surrisque d’infarctus aigu du myocarde, d’AVC ou d’embolie pulmonaire n’avait non plus été détecté à court terme après une vaccination avec Pfizer.
La méthode utilisée, des « séries de cas autocontrôlées », permet par ailleurs d’éviter certains biais rencontrés dans les études en vie réelle. « Avec cette méthodologie, on compare chaque sujet à lui-même, avant et après l’injection de vaccin », explique Rosemary Dray-Spira :
« Cela nous permet de nous affranchir des limites des études observationnelles, pour lesquelles on rencontre des difficultés à comparer deux groupes de personnes différentes. »
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