La moitié des fruits et des légumes contaminés par des pesticides à risques - Yahoo Actualités

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a étudié les analyses de résidus de pesticides effectuées par les autorités françaises sur plus de 14 000 produits.

Des résultats plutôt inquiétants. Jeudi 24 mars, l’association de consommateurs UFC Que-Choisir a révélé que plus de la moitié des fruits et des légumes issus de l'agriculture intensive portaient au moins une substance potentiellement dangereuse.

Ces analyses ont été réalisées par les autorités françaises en 2019, sur plus de 14 000 produits. Au total, 150 substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens ont été trouvées parmi les pesticides. L’association de consommateurs dévoile que plus de la moitié des fruits et légumes de l’agriculture intensive testés sont "contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens".

Quels sont les fruits les plus concernés ? "On retrouve par exemple dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %), du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil", détaille l’UFC Que Choisir. Avant de compléter : "Parmi les aliments les plus contaminés, on trouve les pommes (80 % des échantillons) où l’on détecte fréquemment du fludioxonil (48 % des échantillons), un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, ou encore la quasi-totalité des cerises (92 % des échantillons) notamment contaminées en phosmet (47 % des échantillons), un insecticide suspecté par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (Aesa) d’être toxique pour la fonction reproductrice".

L'importance du bio

Bonne nouvelle, l’association de consommateurs confirme que choisir le bio permettrait d’éviter les pesticides. En effet, les fruits et les légumes bio sont beaucoup moins contaminés notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production. "Par rapport à leurs équivalents de l’agriculture intensive, on relève pratiquement six fois moins d’échantillons de tomates bio contaminées par des pesticides à risques, sept fois moins pour les haricots verts bio et huit fois moins pour les pommes", illustre l'UFC.

Au regard de ces analyses, l’Association de consommateurs saisit les autorités, dont l’ANSES, pour obtenir des procédures plus strictes d’autorisation des pesticides. Elle exige également "la remise à plat des procédures d’autorisation et notamment l’élaboration de méthodologies officielles pour mieux identifier les composés cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou les perturbateurs endocriniens, ainsi que les effets en mélange de substances (effet cocktail)".

VIDÉO - Carnet de Santé - Dr Christian Recchia : "En choisissant des fruits rouges ou noirs, vous avez le summum de la protection et de l’antivieillissement"

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